Par : Amar Ait Bara
Sur les 500 logements squattés à Chabbia depuis 7 années par les familles sinistrées, 88 ont été restitués par des squatteurs étrangers de différentes nationalités et les litiges se posent uniquement pour les 412 logements restants. Ainsi, sur les 378 dossiers traités par la justice relatifs au squat des 412 logements de Chabbia, le tribunal d’El Hadjar territorialement compètent a tranché sur 334 affaires traitées. Tous les jugements ont été en faveur de l’Office public de gestion immobilière OPGI Annaba, d’où des formes exécutoires et des grosses de jugements ont été délivrées aux plaignants en question. Au départ et à l’époque, l’ancien wali, Mezhoud, en attendant l’attribution de ces 500 logements déjà octroyés, a décidé de recaser120 familles sinistrées issues des localités de Saroual et Boukhadra, dans la commune d’El Bouni. Cherchant la facilité, certains familles dépannées provisoirement qui se sont autoproclamé sinistrées ont fait appel à leurs familles, alors que d’autres ont même loué les appartements vides appartenant à des bénéficiaires qui les attendent avec impatience. Sur les 500 logements squattés, 88 ont été restitués à leurs bénéficiaires sans saisir la justice et les squatteurs ont remis les clés aux services de l’OPGI, qui a procédé à l’enregistrement de 378 dossiers. Cependant, la justice a en effet enregistré 378 plaintes et a tranché sur 334, tous en faveur de cette institution et au profit des bénéficiaires qui jouissent de tous les droits, qui détiennent des décisions d’attribution et qui se sont constituées parties civiles .Tous les dossiers possèdent des formes exécutoires et par voie de conséquence n’attendent que l’exécution. Mais, l’exécution ne peut être réalisée qu’en présence de la force publique et, le seul habileté à le faire demeure le wali d’Annaba, qui est l’ordonnateur. Ce dernier a toute la latitude de saisir la force publique en leur ordonnant d’appliquer la loi et procéder par voie de conséquence à l’exécution de l’expulsion, confirment des sources proches des dossiers. Ainsi, des familles sinistrées secourues et aidées par les pouvoirs publics deviennent des hors la loi et des squatteurs, et se transforment en commerçants illégaux en louant des biens d’autrui et recasent illégalement leurs proches. Ces éléments ont poussé les bénéficiaires des 412 logements squattés de Chabbia à observer chaque lundi un sit-in devant le siège de la wilaya depuis des années pour faire valoir leurs droits.