Par : Hamid Baali
La wilaya de Guelma a enregistré ces dernières semaines de nombreux cas positifs de coronavirus qui ont nécessité des admissions en urgence au centre de référence de l’EPH Mohamed Maâlem où le personnel soignant est mobilisé pour sauver des vies humaines. Les réseaux sociaux sont devenus un espace de partage qui permet aux internautes de véhiculer à chaud des informations sur cette terrible pandémie de Covid-19 qui n’a épargné aucun pays de notre planète. Notre région a déjà versé un lourd tribut à cette épidémie qui a endeuillé tant de famille.
L’accalmie de ce fléau a permis à la population de reprendre espoir et, malheureusement de consentir un relâchement du protocole sanitaire et des instructions édictées par les pouvoirs publics pour se prémunir de cet effroyable virus qui a causé et continue à causer tant de ravages. Il convient de concéder que les responsables locaux ont baissé la garde et c’est la raison pour laquelle les citoyens ont oublié le port du masque obligatoire, les gestes barrières, la distanciation physique et les règles élémentaires d’hygiène. Désormais, les automobilistes, conducteurs de bus, de transport public, de taxis, de camions, motos, les passagers ne portent plus la bavette qui est toujours obligatoire et ce laisser-aller ne suscite aucune réaction de ceux qui sont censés appliquer les lois de la République ! Comment concevoir que les membres des services de sécurité puissent exercer leurs fonctions en omettant de porter la fameuse bavette qui est toujours en vigueur ? Un sexagénaire visiblement outré par ce relâchement intolérable a saisi l’opportunité de notre journal pour déverser sa colère : ” Des éléments des services de sécurité censés donner le bon exemple à la population, ne portent plus le masque et cela tend à se généraliser au fil du temps. Les marchés couverts, les supérettes, les magasins, les lieux publics, les administrations, le transport urbain et inter-wilayas reçoivent quotidiennement des centaines d’usagers qui évoluent sans bavettes dans ces espaces saturés de monde ! Les fêtes familiales battent leur plein à l’orée de la saison estivale propice aux épidémies et aux intoxications alimentaires. Ces rassemblements de personnes sont un terreau propice à la circulation des microbes et à la propagation du virus britannique et indien !
Les réseaux sociaux tirent la sonnette d’alarme en soulignant qu’un pavillon du complexe mère-enfant, centre de référence et d’admission de patients atteints de ce terrible virus, prend en charge 32 cas positifs dont 3 sont en soins intensifs. La tension est montée d’un cran et un branle-bas de combat est perceptible pour lutter contre cette fatalité. Les médecins affichent un épuisement sans précédent car ils s’investissent à cœur dans leur noble mission qui consiste à sauver des vies humaines et soulager ceux qui souffrent ! L’un d’eux déclare à Le Provincial : ” Sensibilisez au maximum vos lecteurs et, par voie de conséquence, la population qu’il est vital de respecter scrupuleusement les consignes de prévention sanitaire car le danger est réel ! La partie n’est toujours pas gagnée puisque nous avons enregistré 3 décès en une semaine et des malades sont en soins intensifs ! Aidez-nous et essayez de convaincre ceux qui sont inconscients et s’estiment immunisés à tort ! “.
Cependant, nous apprenons que le wali de Guelma a présidé dernièrement une importante réunion à laquelle ont assisté les responsables concernés et a donné des instructions fermes pour une rapide reprise en main de la situation. Nous avons observé que les policiers, les gendarmes et les sapeurs-pompiers portent désormais la bavette et commencent à effectuer des contrôles dans les transports, les lieux publics, les magasins et autres. Les salles des fêtes sont sous surveillance et aucun dérapage n’est toléré. De toute évidence, il appartient aux Guelmoises et aux Guelmois de faire preuve d’une vigilance permanente car c’est le seul moyen d’éradiquer la Covid-19.