Par : A.Ighil
La grogne monte parmi les travailleurs de l’entreprise des fertilisants de Annaba. Devant la situation qui se dégrade de jour en jour et la position jugée dommageable de la direction de l’entreprise, ils comptent organiser, aujourd’hui 12 octobre, un mouvement de protestation devant le complexe pour réclamer certaines revendications, notamment la revalorisation des salaires et le recrutement. Beaucoup d’entre ces travailleurs estiment que le complexe est en sous-effectif et le recrutement d’opérateurs dans des unités névralgiques se fait sentir. Selon certaines sources, les besoins en personnel s’élèvent à une centaine de techniciens. À titre d’exemple, l’unité ammoniaque qui devrait fonctionner avec une quinzaine de techniciens, fonctionne aujourd’hui avec une dizaine de personnes seulement. Alors que l’unité NPK (fabrication des engrais phosphatés), l’une des plus importantes unités, connaît également un déficit en personnel qualifié. D’après nos interlocuteurs, ce manque de personnel serait dommageable pour la sécurité des installations. Il faudrait rappeler qu’en juillet 2021, un groupe de demandeurs d’emploi a bloqué pendant plusieurs heures les accès du complexe de la production des fertilisants. Les protestataires ont dénoncé la décision subite d’annulation de la décision de recrutement prise par la direction. Pourtant, ces demandeurs d’emploi sont passés par la voie légale. Ils ont été contactés par l’agence nationale de l’emploi, ANEM, suite à une demande émise par l’entreprise FERTIAL concernant 70 postes de différents profils. Ils ont été surpris par cette fin de non-recevoir de l’organisme employeur, ce qui a provoqué leur colère. Il a fallu l’intervention de la force publique pour mettre fin au blocage de l’usine. Autre volet des revendications qui sera clamé lors du rassemblement, prévu en milieu de journée de ce mercredi, c’est la revalorisation des salaires ainsi qu’une prime annuelle que la direction rejette catégoriquement pour objectifs non atteints. Or, l’article 174 de la convention collective stipule que toutes les conditions étaient réunies pour faire valoir ces augmentations de salaires. Il faudrait souligner que nous avons tenté de joindre le président du groupe ASMIDAL, Houaine Mohamed Tahar, pour nous éclairer sur la situation qui prévaut au sein de l’entreprise Fertial, mais en vain.