Par : Adam S
À l’arrêt depuis plusieurs années, suite à l’incarcération de ses ex-propriétaires, les Kouninef, patrons du groupe Nutris, les travaux de réalisation de l’usine de trituration des graines oléagineuses de Jijel viennent d’être relancés. C’est ce que nous apprenons de sources informées, qui ont fait part d’une reprise des travaux, devant déboucher sur la livraison de cette importante infrastructure agro-alimentaire dans un délai de 14 mois. Il est à signaler toutefois que ce délai a été annoncé une première fois par le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, lors de sa visite à cette usine, il y a exactement une année. Néanmoins, les procédures de transfert de sa propriété à l’Etat algérien, suite à une décision de justice dans le sillage de la condamnation à de lourdes peines de prison des Kouninef semblent avoir causé des retards dans la reprise des travaux. Cette reprise a été récemment actée par une entente avec le groupe chinois CBMI, chargé de sa réalisation, selon les mêmes sources. C’est dans ce cadre qu’avant son départ, l’ex-wali, Abdelkader Kelkel, a reçu le PDG du groupe Kotama Agrifood et des responsables de cette usine pour évoquer cette reprise après l’achèvement de toutes les procédures administratives relatives au retour des travailleurs chinois. Ces derniers devront revenir progressivement dès cette semaine, selon le communiqué diffusé par la cellule de communication de la wilaya de Jijel, à l’issue de l’audience accordée par l’ex-chef de l’exécutif à ces responsables. Lancée dans le cadre de la politique de la sécurité alimentaire prônée par les pouvoirs publics, l’usine de trituration des graines oléagineuses est une installation industrielle implantée dans l’enceinte du port de Djendjen, à Taher, dans la wilaya de Jijel. Cette usine, dont le taux d’avancement des travaux est estimé à 70 %, relève désormais du Groupe public Madar Holding. Son entrée en service est de nature à couvrir 40 % des besoins du marché national en huile de table et 70% en aliments de bétail, selon ce qui est prévu dans sa conception technique. Pour rappel, les travaux de réalisation de cette usine, s’étendant sur plus de 16 ha, ont été lancés en 2015 pour un coût de 250 millions de dollars. Sa capacité de trituration est de 6.000 tonnes de graines de soja pour l’extraction de l’huile de table et les aliments de bétail. Dans ses équipements, elle dispose d’unités de stockage d’une capacité de 100.000 tonnes de fourrage, de 30.000 tonnes d’huile ainsi qu’une capacité de transformation annuelle de 1,9 million de tonnes.