C’est une soutenance originale et enrichissante à laquelle nous avons assisté ce lundi, dans le département Architecture de l’université Mohamed Seddik Benyahia de Jijel. Et pour cause. Les étudiantes Douâa Brihoum et Djihane Nouasra, ont choisi d’affronter l’âpre chemin balisé par l’arrêté ministériel 1275 du 27 septembre 2022 définissant les mécanismes d’élaboration d’un projet d’obtention d’ « un diplôme – une startup », en choisissant de s’engager dans les nouvelles technologies numérique et digitale notamment la réalité virtuelle (représentation d’un monde en trois dimensions à l’aide d’un casque et de capteurs) et la réalité augmentée (superposition à la réalité du contenu virtuel).
Ainsi, leur soutenance pour l’obtention d’un Master 2 en architecture, avait deux volets : d’une part la présentation du projet de la Startup « BuildVision » spécialisée dans des services dans le domaine du bâtiment, travaux publics et hydraulique, qui ne se résument pas aux habituels travaux d’impression et autres. Ainsi, avec leur maîtrise des nouvelles technologie, la startup propose des prestation tendant à numériser et digitaliser le secteur du BTPH, avec notamment la conception des maquettes numériques en utilisant les technologies BIM (modélisation des informations du bâtiment) et Scan to BIM (processus de modélisation d’un bâtiment sur la base de son nuage de points généré par un relevé intérieur/extérieur via la technologie Scan3D), la visualisation des projets (vidéos et photos 360°), la formation et l’impression 3D.
UN choix qui n’a pas laissé de marbre les membres du jury qui ont encouragé cette initiative et félicité les étudiantes pour ce défi. Pour ce qui est du projet de fin d’études, conçu en utilisant ces nouvelles technologies dans la conception et le rendu virtuel, les étudiantes ont planché sur la réalisation d’un siège de la Radio-Tv locale sur le site de Mezghitane, à l’ouest de Jijel.
Le projet épousant la déclivité de la zone, surplombant la mer et la plaine qui va d’El Arayeche à Rabta, a été conçu dans un style organique. Avant d’aborder ce sujet, les étudiantes ont analysé l’actuel de la radio locale, dont la vocation initiale n’avait rien à voir avec sa présente fonction.
Hocine Tebouche, un des deux encadreurs de ces étudiantes, nous dira qu’on a « essayé de voir comment utiliser les nouvelles technologies de l’information et de communication, ainsi que l’intelligence artificielle pour concevoir un projet où les utilisateurs peuvent utiliser les outils de l’immersion totale pour vivre leur espace architectural et éviter les transformations occupationnelles qui viennent par la suite.»
Quant à la particularité de cette soutenance, la première du genre dans la faculté des sciences et de la technologie de Jijel, notre interlocuteur ajoutera que leur projet de startup consiste « en la création d’un bureau d’études de prestation de service qui a en plus la numérisation des conceptions classiques, de la publicité, l’utilisation de la 3D. »
Fodil S.