Par : Benyahia Abdelmadjid
La 4ème édition de la rencontre internationale algéro-turque, intitulée 4ème rencontre internationale autour de la fondation, héritages, appropriations et antagonisme (1512 à 1520), entre la fin du 15e siècle et le début du 16e siècle. La Turquie fut engagée dès le 15e siècle dans une politique de conquêtes au nom de l’Islam. Sélim fut le sultan de l’Empire Ottoman qui réduisit en provinces ottomanes la Syrie, la Palestine, l’Égypte (1517), prit la Mecque et conquit ensuite Alger en 1520. Il fut le législateur d’un empire avec sa puissante armée, il défia aussi sans relâche l’Europe chrétienne.
Dans le cadre de développement des relations scientifiques des deux pays, l’Algérie et la Turquie, une rencontre a été organisée, avant-hier samedi à l’auditorium de l’université1 Hadj Lakhdar, en présence de Chikhi Abdelmadjid, 1er responsable de l’institution des archives nationales et conseiller spécial du président de la République Abdelmadjid Tebboune, de l’assistante de l’ambassadrice turque en Algérie, les recteurs des universités d’İstanbul et Batna, ainsi que des représentants au niveau de différents ministères différents, Défense et Enseignement supérieur, des docteurs et des professeurs en histoire et langues, entres-autres.
Lors de cette rencontre, inscrite dans le cadre de la célébration du 500ème anniversaire de l’arrivée des frères Aroudj (Barberousse et Kheirdine) aux côtes algériennes en 1510, le directeur du Centre national des archives, Abdelmadjid Chikhi a affirmé que la substance et les matériaux relatifs à cette époque existent, tout en rappelant que la colonisation française avait maintes fois essayé d’effacer toutes les traces en rapport avec l’Islam ou l’entité nationale, unifiée et fondée, de son point de vue, en 1516, par les frères Aroudj. D’autre part, des intervenants avaient posé des questions, notamment sur la colonisation de l’Algérie par les Turcs ! Un participant historien a clairement expliqué que lors de l’occupation turque, qui dura de 1515 à 1830, l’Algérie bénéficiait d’une grande autonomie, sous l’autorité d’un pouvoir militaire exercé par le dey et contrôlé par la milice des janissaires turcs. Des débats très riches ont suivi ces premières conférences, animées par des chercheurs et des experts des deux pays, s’agissant notamment de l’implantation Ottomane au Maghreb qui s’était faite en deux phases.
Malgré tout, par sa position en Méditerranée, la ville d’Alger devenait un point stratégique. Aussi les Turcs firent de ce port de guerre, dont la position l’emportait sur le mouillage, la base fortifiée et le refuge de leur flotte 2. Il restait à l’Espagne Bougie et Oran.