Il y avait foule hier, à la maison de la culture Omar Oussedik de Jijel, où était organisée la 19ème édition de la fête de la fraise, en présence de producteurs, d’organismes publics de soutien, d’entreprises de commercialisation d’équipements et autres produits, ainsi que des assureurs.
On citera à ce propos, la Sarl Flora-Plastique qui a conçu, fabriqué et monté les 6 modules totalisant 5,7 hectares de serres multi-chapelles ou de tunnels destinés à la fraise (1,3 ha), une pépinière à Kissir (2 ha), une serre pédagogique pour un centre pour handicapés à Taher, mais aussi pour la banane et l’élevage.
Un autre producteur de tissu non tissé, Tntex, basé à Sétif était présent, et a présenté ses produits, notamment une nouveauté pour répondre à certaines préoccupations des agriculteurs relatives à l’étanchéité. Un ingénieur nous précisera que ce problème a été solutionné par un procédé de laminage pour les parties supérieures des serres, rendues étanches alors que pour les parties basses, l’aération à travers ce tissu a été maintenue.
Nous nous sommes aussi attardés chez le producteur d’engrais, Nutagra Sarl, basé à Aokas, dans la wilaya de Béjaïa, qui a présenté une large gamme d’engrais à usage en fonction des cultures et des périodes de croissance. L’ouverture de cette manifestation a été faite par le wali, Ahmed Meguelati, qui a fait le tour des stands des producteurs, des présentateurs de pâtisseries et autres friandises à base de fraise.
Outre les expositions dans les différentes ailes de la maison de la culture, la rencontre a été mise à profit pour organiser, dans l’après-midi, une journée d’étude sur la culture de la fraise à l’ombre des changements climatiques. La manifestation a été aussi, l’occasion pour organiser un concours de dessin et un autre de photographie avec la participation d’écoliers. Bien que n’étant pas une culture stratégique, la culture de la fraise ne cesse de voir les superficies qui lui sont dédiées augmenter pour atteindre 661 hectares actuellement. On est déjà bien loin des 4 hectares du début des années 2000.
Ainsi, des 1200 quintaux produits en 2002, il est prévu cette année de terminer la saison avec une production de 221 350 quintaux contre 206 616 quintaux en 2022, selon les données des services agricoles. Depuis 2002, la part de ce petit fruit rouge, ne cesse de grignoter sur les superficies antérieurement dédiées au maraîchage. La raison est toute simple.
La plus-value générée par la culture du fait de son prix, séduit de plus en plus d’agriculteurs, attirés par les gains substantiels. La répartition des cultures pour 2022, montre que la commune de Sidi Abdelaziz arrive en tête, talonnée par Emir Abdelkader, Oued Adjoul, Béni H’bibi et Chekfa.
Si pour les 1900 emplois permanents, la part des hommes est prépondérante (97%), pour les 3800 saisonniers, les femmes, avec près de 53%, devancent légèrement en nombre les hommes.
Par : Fodil S.









