Par : A.Ighil
Le méga projet de la réalisation de la grande mosquée d’Annaba, lancé en grande pompe en 2008 puis relancé en 2010, a été finalement abandonné depuis pour des raisons financières, selon des sources concordantes. Une commission religieuse chargée du projet a été désignée, puis cette dernière s’est éclipsée pour des raisons qui restent inconnues. Un projet dont la concrétisation dépend dans une large mesure de la contribution des pouvoirs publics, des opérateurs économiques de la région, de la société civile et des bienfaiteurs. A ce sujet , le wali d’Annaba, Djamel Eddine Berrimi, lors d’une session ordinaire de l’Assemblée populaire de la wilaya (APW), tenue il y a quelques mois, s’est interrogé sur l’abandon de ce projet et il s’est dit favorable pour sa relance. Pour la circonstance, le chef de l’exécutif a cité l’exemple de la grande mosquée de Tébessa qui peut accueillir quelque 12.000 fidèles et dont les travaux ont duré 29 ans. Ils ont débuté en 1989 pour que l’infrastructure ne soit inaugurée qu’en 2018. Un méga projet qui a englouti près d’1,5 milliard DA, provenant essentiellement de la collecte des dons. Pour ce qui est du projet de la Grande mosquée d’Annaba, implantée sur les hauteurs de la localité de Boukhadra, dans la commune d’El Bouni, les aspects techniques et architecturaux de ce lieu de culte ont été portés à la connaissance du public lors des journées d’information en 2008. Le projet de la Grande mosquée d’Annaba a connu plusieurs péripéties. Initialement prévu pour accueillir 35.000 fidèles lors de son lancement en 2008, ce chiffre a été revu à la baisse en 2010 pour atteindre la capacité de 7.000 fidèles. Quant à son coût de réalisation, il était estimé à 11 milliards de DA et, en 2010 le coût du projet était évalué à 3,2 milliards de dinars. Cette grandiose infrastructure disposera d’un minaret de 104 mètres, d’un centre des arts islamiques, d’une salle de conférences de 2.000 places et un parking de 5.000 véhicules. Un projet qui a été mis aux oubliettes pendant plus d’une décennie, à l’instar d’autres projets structurants, tels que la réalisation du très attendu projet du tramway qui contribuera largement à moderniser les moyens de transports en commun de la ville qui font cruellement défaut.