Par : Hamid Baali
Le chef-lieu de wilaya dispose, depuis quelques décennies, d’un transport urbain étoffé qui couvre le centre-ville et les quartiers périphériques. Conçu par la direction des transports de Guelma, il englobe plus d’une centaine de minibus qui desservent 8 lignes judicieusement réparties pour répondre aux besoins de la population. L’extension de la ville, qui abrite de nouveaux pôles urbains, a incité les responsables du secteur à revoir les dessertes pour permettre aux habitants de mieux se déplacer pour rejoindre leurs lieux de travail, leurs établissements scolaires et vaquer à leurs occupations quotidiennes.
Cependant, ce mode de transport souffre de dysfonctionnements qui affectent la quiétude des usagers qui ne cessent de se plaindre sans obtenir satisfaction. A cet égard, des pères et mères de familles se sont rapprochés de Le Provincial pour exposer leurs doléances aux autorités locales. Ammi Djamel, retraité d’un organisme du secteur public, nous déclare : ” Il est primordial d’assainir ce transport urbain car de nombreux jeunes conducteurs se distinguent par des excès de vitesse, des courses-poursuites, des comportements indignes envers leurs passagers, le manque d’hygiène des bus et autres ! Des rixes et des propos vulgaires sont souvent signalés par les usagers qui s’estiment ridiculisés ! ” .
Une maman, accompagnée de ses trois enfants, opine et poursuit : ” Nous exigeons un minimum de respect de la part des conducteurs et convoyeurs qui doivent avoir un comportement exemplaire et porter le badge qui est pourtant obligatoire ! Nous n’avons pas d’abris-bus pour nous reposer et nous protéger des intempéries ! Les arrêts de bus ne sont pas matérialisés comme l’exige la réglementation et imaginez les désagréments de la population ! ” .
Un quinquagénaire déplore que les horaires de travail du transport urbain ne sont pas appliqués par une majorité de chauffeurs qui entament la journée vers 9h-10 heures du matin et l’achèvent avant 17 heures ! Il affirme que le service public n’est pas respecté car le contrôle n’est pas assuré par les services concernés . Il fulmine : ” Nous sommes pénalisés dans nos déplacements quotidiens et il nous arrive d’arriver en retard dans nos lieux de destination . En fin de journée, très peu de minibus assurent leurs rotations respectives puisque les conducteurs préfèrent garer leurs véhicules avant le coucher du soleil. Nous sommes donc obligés de recourir aux taxis et aux clandestins dont le montant de la course est deux cents dinars ! Cela grève le budget des familles modestes saignées à blanc à longueur d’année ! ” .
Nos interlocuteurs invitent les élus locaux à réaliser et à matérialiser les abris-bus à l’image des métropoles du territoire national. Ils saisissent cette opportunité pour interpeller la direction des transports de Guelma afin d’assumer son devoir en mettant de l’ordre dans ce secteur non performant !