Le roi Abderrahmane déclara l’Émir Abdelkader hors-la-loi après le Traité de Tanger qu’il signa lui-même avec la France le 10 septembre 1844 ; ce qui plaça l’Émir Abdelkader entre deux feux : Marocains et Français.
Dans la soirée du jeudi 13 novembre 2024, la télévision algérienne a rapporté, dans ses informations, la «Une» de deux quotidiens, en l’occurrence le Soir d’Algérie et El Khabar, qui traitaient d’un sujet relatif à la traîtrise du Makhzen marocain contre l’Emir Abdelkader.
Il n’est pas dans notre intention de délivrer de bons ou mauvais points, ce qui n’est pas du tout notre rôle. De même qu’il n’est pas dans notre objectif de dire qui des informations données par les divers locuteurs sont les plus conformes. Des hommes spécialistes dans l’écriture de l’histoire auront, certainement, toute la latitude de donner leur avis.
La source des écrits des deux quotidiens est le journal américain «Le New York Times» du 25 février 1873, qui a dévoilé que la défaite de l’Emir est due à la traîtrise du roi Abderrahmane envers L’Emir en 1844.
Croyant fermement que toute précision sur l’histoire de notre pays est la bienvenue pour clarifier toute zone d’ombre, nous ne pouvons qu’être fiers de toute participation à l’écriture de notre histoire.
Il n’est pas dans notre intention de faire une publicité à un journal électronique tout à fait nouveau (le Point d’Algérie), mais simplement de dire que le sujet abordé par les plus vieux journaux d’Algérie a déjà été traité par notre journal en date des mois de mars et août 2024. Pour ce qui s’agit de l’Emir Abdelkader, la date est le 3 mars2024 et, en ce qui concerne la trahison des Saadiens (monarchie marocaine) lors de la bataille de Mazagran (Mostaganem), la date est le 11 août 2024 1 Il s’agit ici de la traîtrise de Mohammed ech-Cheikh, roi du Maroc, en septembre 1554.
Ainsi, entreprit-il un pacte contre l’Algérie avec les Espagnols qui occupaient, en ce moment, Oran. Après la victoire de Khair-Eddine Barberousse sur les Espagnols et les Marocains, il fut condamné par les autorités d’Alger et a été mis à mort par le célèbre chef algérien Khair-Eddine Barberousse.
Remarquons ici que les articles du Soir d’Algérie et d’El Khabar n’ont pas abordé la traîtrise de Mohammed ech-Cheikh, roi du Maroc, en septembre 1554, et ont concentré leur écrit sur l’Emir Abdelkader en 1844 avec pour source de leurs écrits le journal américain «Le New York Times» du 25 février 1873, qui a dévoilé que la défaite de l’Emir est due à la traîtrise du roi Abderrahmane 1844.
Remarquons, sans remettre en cause la source des deux journaux, qu’il existe un livre récent, achevé d’imprimer sur les presses, Reghaia, Algérie en 2006. Le titre du livre est la vie d’ABDELKADER. L’auteur est Charles Henry Churchill.
Nous rapportons ce qu’a narré l’auteur du livre: la vie d’ABDELKADER, sur la base de ce qui lui a été raconté par l’Emir lui-même, qui est son contemporain ce, qui suit : il est rapporté par le Colonel Charles Henry Churchill, un contemporain de l’Emir, beaucoup de faits qui lui ont été narrés par l’Emir lui-même. L’amitié qui lia les deux hommes est très forte et a été raffermie par le séjour de l’Emir dans la célèbre résidence de cet anglais, située sur l’une des pentes du mont Liban à Howara.
Ainsi, en est-il de la bataille d’Aggueddin, sur la rive gauche de la Moulouya, ou comme il est dit dans les livres d’histoire, comment l’Emir Abd El-Kader a vaincu 50.000 soldats de l’armée de Marrakech avec seulement 2.000 soldats ? En conséquence, il est rapporté par Churchill dans le livre suscité : «… Le 9/12/1847,la Deira était stationnée à Aggueddin… Depuis longtemps, le bruit courait que l’armée marocaine s’avançait dans sa direction avec des forces massives. Le 10/12/1847, Abdelkader reçut une information positive ; les deux fils du Sultan Abderrahmane, Moulay Mohamed et Moulay Soliman, n’étaient qu’à trois heures de marche, à la tête de plus de 50.000 hommes…».
«…Le 11, il réunit autour de lui ses 1200 cavaliers et ses 800 hommesd’infanterie. Après une harangue exaltante, il leur révéla qu’ils devaient, cette nuit même, le suivre au combat… Ils prirent le départ au cœur de la nuit… L’intention d’Abdelkader était de piquer droit sur leur tente et de les faire prisonniers… Lorsque le jour pointa, il établit lentement et méthodiquement, ses positions sur une colline toute proche. Et de là, considéra le tableau que lui offrait son adversaire démoli et déconfit.»
Après l’attaque menée avec courage contre son ennemi le Sultan Abderrahmane, Abdelkader sentait qu’il était arrivé à un tournant décisif de son équipée. Il rassembla les hommes et leur dit : «… Si telle est votre opinion, nous avons maintenant trois solutions qui s’offrent à nous -ou retourner à la Deira, et nous préparer, avec elle, à faire face à tous ; ou nous chercher à faire face vers le Sahara, auquel cas, les femmes, les enfants, les blessés, incapables de nous suivre, doivent tomber dans les mains de l’ennemi ; ou, enfin nous soumettre».
Répondirent alors les hommes ce qui suit : «Nous portons tous témoignage devant Dieu que vous avez fait tout ce qu’il était en ton pouvoir d’accomplir pour sa cause. Et Dieu vous en rendra justice au jour du jugement.»
Alors, l’Emir Abdelkader termina son discours par : «… La seule question est de savoir si nous devons nous rendre entre les mains des Chrétiens, ou entre celles de Moulay Abderrahmane. Sur ce point, à vous d’agir comme vous le jugez bon. Pour moi, j’aimerais mille fois mieux faire confiance à ceux qui se sont battus contre moi, qu’à l’homme qui m’a trahi…».
Ainsi, constate-t-on que la première grande trahison de l’Algérie par le Maroc date des premières heures de la colonisation, en décembre 1847. L’Emir, comme on le remarque, a préféré se rendre à son ennemi qu’au traître marocain, son ennemi le Sultan Abderrahmane ben Hicham. Ce dernier monta une armée de cinquante mille hommes, dirigée par ses fils, Moulay Mohamed et Moulay Soliman, et l’expédia sur l’Emir qui s’était retranché chez lui pour prendre du repos et s’organiser pour les combats contre les Français. Cependant, rien n’y fit. L’Emir avec ses vingt mille hommes vint à bout des cinquante mille hommes du sultan Abderrahmane ben Hicham.
Nous distinguons, donc, qu’on n’accorda même pas l’hospitalité à l’Emir pendant ce dur séjour de préparation de combat au Maroc contre les Français. Bien au contraire, le sultan s’apprêtait à le combattre. Ceci nous rappelle que ce comportement n’est pas loin de ce qui s’est passé il y a très peu de temps où le sultan Mohamed VI invita, en 2022, un ministre Israélien à nos frontières lui laissant toute la latitude de menacer notre pays.
L’histoire nous rappelle que ce qu’endura l’Emir Abdelkader comme traîtrise avec les aïeux de Mohamed VI, en l’occurrence le Sultan Abderrahmane ben Hicham, s’est répété de nos jours sans aucune honte de la part du Makhzen qui est capable de tous les agissements contre l’Algérie pour arriver à ses fins, à savoir s’accaparer les terres sahraouies qui, selon les explications des dirigeants algériens, ce problème n’a rien à voir avec l’Algérie, mais reste une question de décolonisation relevant de l’ONU.
Telle est l’histoire de la bataille d’Agueddin, qui a opposé, le 10 décembre 1847, les troupes du Sultan de Marrakech Abderrahmane Ben Hicham sous le commandement de ses deux fils Moulay-Mohammed et Moulay-Soliman face à l’armée de l’Emir d’Abd El-Kader dans le contexte de la conquête de l’Algérie par la France.
Fâcheusement, l’attitude négative du makhzen avec l’Algérie n’en resta pas là. Il fallait également voir l’époque de la guerre d’Indépendance de l’Algérie. Il semble, selon certain moudjahid, que les relations étaient plus ou moins bonnes. On dit que lorsque le Maroc annonce, en 1956, son indépendance, le roi Mohamed V a aidé le FLN. Le pays devient même une base arrière pour des combattants algériens qui bénéficient de camps d’entraînement.
Ce n’est qu’après l’indépendance que les choses deviennent de plus en plus sérieuses et que notre pays va subir des attaques en règle par le Maroc. Tout d’abord, éclata en 1963 une guerre dont l’objectif est de s’accaparer Béchar. Ceci est du fait de Hassan II, le père de l’actuel monarque.
Rappelons, quand même, que beaucoup de politiciens marocains lancèrent des hostilités contre notre pays pour la raison qu’une grande surface de leur territoire a été accaparé par notre pays. Heureusement, ils n’auront jamais la chance de les soustraire à l’Algérie parce qu’ils trouvèrent devant eux des hommes fermes ayant combattu pour l’indépendance de l’Algérie et qui allèrent jusqu’à les combattre malgré le peu de moyens qu’ils avaient dans ce qui est appelé la guerre des sables.
L’on remarquera que rien n’arrêtera les hostilités entre les deux pays face aux comportements négatifs des Marocains. Le Maroc expropria les Algériens de leurs terres en 1973 sans les indemniser. Puis éclata la question du Sahara Occidental dont l’objectif pour le Maroc est l’exploitation du phosphate et les eaux poissonneuses, etc… Le territoire du Sahara fut annexé en 1975 dans le cadre de ce que fut appelée la Marche Verte.
Tout ce qui fut entrepris par l’Algérie pour améliorer les relations resta sans résultat. Le Maroc tente le tout pour le tout pour arriver à ses desseins. Sa politique est de vouloir, faute de cacher ses objectifs qui sont la colonisation du Sahara, créer un supposé différend avec l’Algérie. Le meilleur exemple à donner est celui du Championnat d’Afrique des nations de football (CHAN). Que cherche le Maroc par sa non-participation à cette fête du sport ? Alors Jusqu’où iront les relations algéro-marocaines dans leur hostilité?
Par : OULHASSI Mohamed