Les agriculteurs, spécialisés dans la filière de la tomate, ne décolèrent pas. Depuis plusieurs mois maintenant, ces derniers attendent le versement des subventions de l’Etat pour la compagne 2022/ 2023, en vain.
Estimée à 4 da par kilogramme de tomate, cette subvention avait déjà fait couler beaucoup d’encre auparavant. Selon les agriculteurs, cette dernière ne suffirait pas à faire durer leur activité sur le long terme, étant donné la hausse des prix spectaculaire des engrais chimiques et autres intrants nécessaires à la production de tomate.
Ils sont aujourd’hui 300 à attendre le versement de cet aide au milieu d’une absence de communication totale de la part du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
Travaillant en étroite collaboration avec la direction des services agricoles de la wilaya, les principaux concernés estiment que la régularisation de la situation relève désormais de leur ministère de tutelle, étant donné que ladite direction aurait épuisé tous les recours.
De son côté, le directeur des services agricoles de la wilaya, qui reconnait l’importance du versement de cette subvention pour les agriculteurs, rassure. Selon lui, les doléances des protestataires sont bien arrivées chez le ministre et devraient être réglées au courant du mois prochain.
Si les récoltes de tomates pour la campagne 2022/ 2023 ont été lancées avec succès au vu de leur qualité et de la quantité disponible, c’est le bon déroulement de la campagne 2023/ 2024 qui risque d’être menacé par l’absence de cette prime. De nombreux agriculteurs spécialisés dans la filière de la tomate estiment qu’il leur est impossible de poursuivre cette activité sans la moindre aide étant donné que sa rentabilité est déjà minime.
Spécialisés dans le secteur de la tomate industrielle, la pérennité de leur activité est un paramètre décisif dans la survie de l’industrie de la tomate en conserve à Annaba. Une industrie conséquente pour l’économie locale, au vu des quantités de tomates en conserves produites chaque année, mais également en raison du nombre d’emplois qui en dépendent.
Par : M. L