Par :Amar Ait Bara
Par solidarité avec leurs collègues agressées au niveau de la localité de Bordj Badji Mokhtar, les enseignants de la wilaya d’Annaba, indignés, ont organisés un sit-in devant la direction de l’éducation. La genèse de cette affaire remonte à la semaine dernière lorsque de jeunes enseignantes affectées dans cette zone éloignée pour apporter leur aide et savoir aux enfants de cette localité ont été violentées par des malfrats. En effet, ces dix jeunes enseignantes ont été sauvagement agressées, violées et dépouillées de leurs biens au niveau d’un logement de fonction situé dans l’enceinte de l’établissement. Pourtant, ces 10 enseignantes n’avaient cessé de dénoncer, avant cet acte ignoble commis à leur encontre, les conditions sécuritaires défaillantes et surtout les menaces dont elles faisaient l’objet avant de connaitre les pires sévices. Ainsi, les enseignants, pour apporter leur soutien indéfectible à leurs collègues agressées, ont observé hier lundi un sit-in de dénonciation devant le siège de la direction de l’éducation d’Annaba. Ces derniers scandaient des propos hostiles à la tutelle dont « Gouvernement sans pouvoir » ou encore « ministre sans décision ». Ces mêmes enseignants menacent de boycotter les examens officiels si la tutelle ne s’ingère pas pour mettre un terme aux agressions perpétrées contre les enseignants à l’échelle nationale. Ce sit-in, notons-le, est national après l’appel lancé par les différents syndicats de l’éducation pour une mobilisation générale et en soutien aux victimes pour que ce problème d’insécurité cesse et ne se reproduira plus. Les enseignants sont solidaires avec les victimes et considèrent que la dignité est une ligne rouge à ne pas dépasser et qu’ils sont tous des enseignantes de Bordj Badji Mokhtar, tout cela était noté sur les écriteaux et les pancartes brandis par cette catégorie socio-professionnelle. Une autre pancarte portée par une enseignante sur laquelle il est inscrit en anglais « The teatcher is suffering », autrement dit, l’enseignant algérien souffre. De nombreux slogans sont scandaient par les centaines d’enseignants présents dont « patiente et souffre de ton alphabétisme si tu décris un enseignant ou tu le malmène ». Tous les enseignants étaient unanimes à dire : « Nous sommes des enseignants, nous défendons nos collègues victimes de ces actes barbares ». Alors que d’autres déclarent en substance : « Nous ne nous soumettrons jamais et notre ministre doit d’ailleurs partir. Nous demandons également la protection et encore plus de sécurité ».