Par : M.L
Les soldes d’été ne sont plus ce qu’elles étaient à Annaba où il n’y a plus foule devant les boutiques de prêt-à-porter. Après que la direction du commerce ait désigné la période allant du 10 juillet au 23 août comme période des soldes, de nombreux commerçants ont affiché des rabais sur leurs vitrines. Cependant les acheteurs ne semblent plus convaincus par cette pratique, de plus en plus controversée.
La baisse du pouvoir d’achat au lendemain de l’Aïd el Adha, qui a plus ou moins laissé les citoyens sur la paille, est certes un paramètre à considérer dans la réticence des acheteurs ; mais c’est surtout le manque de transparence des commerçants et l’absence de confiance entre commerçants et acheteurs qui est en phase d’avoir raison de cette pratique.
Nous avons interrogé plusieurs personnes qui faisaient les boutiques au niveau du centre-ville, et le constat est on ne peut plus clair. Les prix n’ont pas baissé.
En d’autre termes; les commerçants sont très loin d’appliquer les rabais affichés sur le prix initial de leur marchandise. A ce sujet, une jeune femme nous a confiés avoir attendu les soldes pour acheter une chemise qui lui faisait envie à 3.800 DA ; alors que la boutique affiche – 50%, le prix de la chemise est passé seulement à 3.500 DA.
Cette pratique, bien que sanctionnée par la direction du commerce, est malheureusement largement pratiquée par les commerçants. Face à une absence de traçabilité des prix, il est quasiment impossible pour les contrôleurs de remonter aux prix initiaux et de découvrir la supercherie.
Le propriétaire d’une boutique de prêt-à-porter nous a, quant à lui, confié que le e-commerce (commerce en ligne) est le principal responsable de cette manque de ferveur envers les soldes. Des commerçants en ligne, qui ne paient pas de taxes ou de loyers pour leurs boutiques, proposent la même marchandise à moitié prix. Face à une telle différence de prix, le choix des clients est vite fait.