Par : I.N
Le directeur général de la Société des Mines de Fer de l’Est a expliqué, jeudi passé, les raisons du retard enregistré dans le versement des salaires du mois d’août 2022.
Selon le premier responsable de la société, ce retards est dû aux difficultés financières dans laquelles se trouve l’entreprise, suite au non-payement des dettes de l’unique client de l’entreprise en question qui n’est autre que le complexe sidérurgique d’El Hadjar.
Les dettes accumulée au fil du temps ont atteint un seuil inquiétant, estimé selon le même responsable, à 1.200 milliards de centimes. ” L’employé est en droit de réclamer son salaire, c’est son droit légitime et légal. Cependant, ce retard est dû à des facteurs extérieurs. Ce problème est dû au non-payement des dettes accumulées depuis des années par notre unique client qui est le complexe sidérurgique d’El Hadjar. Les dettes ont atteint un chiffre de 1.200 milliards de centimes”, explique le responsable avant d’ajouter que ” Nous avons conclu un accord portant sur le versement d’un montant mensuel qui assurera le bon fonctionnement de l’entreprise. Nous avons réussi à verser le salaire des employés 15 jours en retard. Nous déployons tous les efforts nécessaires afin de trouver une solution radicale à ce problème”.
Il est important de rappeler qu’un mémorandum d’entente (MoU) a été signé, le mois de juillet 2022 à Alger, entre le groupe Manadjim El Djazaïr (Manal) et la société turque “Ozmert Algérie”, dans le cadre du développement et la valorisation des gisements de minerai de fer de Boukhadra et Ouenza (Tébessa).
Ce partenariat s’inscrit dans le court, moyen et long terme et vise à concrétiser plusieurs étapes, dont la première est la vente de minerai brut par Manal ou ses filiales au profit de “Ozmert Algérie” ou ses filiales, dans le cadre d’un contrat commercial (100.000 tonnes à partir de 2022 jusqu’à 500.000 tonnes en 2028).
A moyen et long terme, l’accord porte sur l’enrichissement du minerai, par la production de concentré ou “Pellet Feed”, la production de boulettes ou pellets, à partir du minerai enrichi ou concentré, la production de “préréduit ou DRI”, la production de produits semi-finis, ainsi que la commercialisation des produits, y compris pour l’exportation.
Cette démarche permettra de contribuer à alléger les difficultés financières qu’affronte l’entreprise, notamment en ce qui concerne la résolution du problème des rémunération ainsi que l’approvisionnement de l’entreprise en matière d’équipements nécessaires pour son fonctionnement.
Il est important de préciser, dans le même contexte, que le personnel affecté à la Société des Mines et du fer de l’Est a lancé, au cours de ces dernières mois, plusieurs mouvements de protestation afin de réclamer une solution adéquate aux multiples problèmes financiers qui les touchent en premier lieu.