Par : Amat Ait Bara
Les membres des familles des autistes, expulsés par le maire d’Aannaba du siège de l’association caritative situé à la cité du 8 Mars, ont observés jeudi dernier à 11 heures, un sit-in de protestation pour dénoncer les dépassements du premier responsable de la municipalité. Ces derniers ont scandé des propos hostiles à l’encontre de cet édile, comme « Ya el mir ya hagar », ou encore « Cet acte est inhumain », « Tes accusations ne sont pas fondées ». Les 17 élus frondeurs ne sont pas prêts à céder ; mécontents, ces derniers solidaires ont adhéré complément à ce mouvement des parents des autistes qui exigent des comptes au premier locataire de la mairie, l’invitant également à démissionner pour avoir échoué dans sa mission première, celle de développer sa ville et d’être à l’écoute de ses concitoyens. Cependant, jeudi à 11 heures, avec la canicule, les membres de l’association des autistes et les membres de leurs familles, les bénévoles, les solidaires avec ce mouvement et les élus étaient tous présents pour dénoncer cet abus à travers ce mouvement de protestation devant le siège même de l’association, situé au quartier du 8 mars. Ces derniers rejettent la décision prise par le maire d’expulser ces enfants malades alors qu’ils ont besoin d’une prise en charge spéciale et surtout qu’on s’occupe d’eux de manière effective. Aussi, un membre de cette association dira : « Le maire d’Annaba confond entre la valorisation des biens communaux et la récupération de ces derniers », celui-ci a privé les enfants autistes de ce siège alors qu’ils ont tant besoin de cette association créée dans le but de réinsertion et de suivi des cours spéciaux. Des élus frondeurs, des sympathisants et des personnes solidaires avec les autistes ont pris part à ce sit-in pour montrer leur mécontentement en dénonçant la manière hâtive avec laquelle la décision d’expulsion en catimini a été prise par le P/APC contre ces enfants malades. Les parents de ces enfants autistes en pleurs implorent le président Abdelmadjid Tebboune et le wali, Djamel Eddine Berrimi, pour intervenir et faire cesser ce dépassement caractérisé contre ces 40 autistes et les 200 autres portés sur la liste d’attente pour les éventuelles inscriptions. Le P/APC accuse cette association caritative et bénévole de commerciale, alors que celle-ci dépose annuellement son bilan financier à la wilaya pour être approuvé et paraphé. Cependant, les employés temporaires de ces associations et les orthophonistes, payés à 5000 dinars le mois qui représentent les frais de transport à partir des cotisations des parents. Alors que ce même maire a octroyé en concession et gratuitement des parkings pour location à d’autres associations pour s’autofinancer et ce dernier pouvait en faire autant pour ces autistes. Cependant, au niveau du secteur 3, il existe 5 postes, car le maire voulait faire des locaux de cette association, une autre recette postale. Les 17 élus opposants ont procédé à une opposition de la délibération de la session du 16 juin dernier auprès du chef de daïra d’Annaba et sur laquelle ce même problème a été soulevé. « A défaut d’une école pédagogique spécialisée destinée aux autistes, le maire aurait dû laisser cette association activer tranquillement », dira un sympathisant. Un autre parent dira en substance avec un grand étonnement : « Ceci est un contraste, au moment où le président Tebboune a reçu l’enfant américain autiste, ami de l’Algérie au siège de la présidence, le maire d’Annaba, Chouchene Youcef, a opté pour l’expulsion des autistes algériens du siège de leur association ».