La commune de Sidi Amar s’étend de Chaiba à la cité Merzoug Amar, en passant par Bergouga, Derradji R’djem et H’djar Eddis. Un espace étiré où règne un désordre des plus criants. Les autorités communales, empêtrés dans des querelles d’intérêt, brillent par leur absence. Ainsi, les préoccupations majeures des administrés ne les concernent pas du moment qu’ils empruntent chaque jour leur itinéraire sans bouger le petit doigt. Un citoyen résident dans une habitation précaire, non loin de la cité du 24 février, nous aborde avec un pessimisme béat : ” Nous sommes en face d’une situation délicate, on nous a promis un éventuel déménagement dans un logement social décent, mais on voit rien à l’horizon, le cadre de vie est dégradant, on manque de tout. Vous voyez, en période de Ramadhan, l’eau est très rare, on se rabat quotidiennement sur les colporteurs d’eau et on paye rubis sur ongles, on fait du piquage pour s’alimenter en électricité, l’assainissement est quasiment inexistante “. Ce citoyen, et avec lui des dizaines d’autres, s’indignent d’être les éternels oubliés de leurs responsables locaux qui n’habitent pas loin, mais dans des maisons cossues.
Tout au long de la route menant vers H’djar Eddis, plusieurs tronçons sont émaillés de nids de poules et de ralentisseurs non conformes, source de beaucoup de désagréments. Ces hameaux, laissés à l’abandon depuis des décennies, vivent le calvaire. S’agissant des activités nocturnes pendant le mois de carême qui permettent aux familles de se détendre un tant soit peu, rien n’a été prévu en perspective, n’étaient-ce les prières des Tarawihs qui demeurent omniprésentes dans le quotidien des familles. Même au chef-lieu de la commune, les gens préfèrent sortir arpenter le grand boulevard en l’absence des soirées culturelles et des animations nocturnes. A Derradji R’djem, c’est le même topo, les marchands ambulants squattent le peu d’espace attenant à la chaussée et étalent fruits et légumes de saison sans la moindre idée d’hygiène.
Aux confins de la localité de Merzoug Amar, une grande cité AADL, des milliers de logements attendent d’être viabilisés. Une terrible pression est vécue sur les denrées alimentaires de première nécessité et notamment le lait en sachets. La population récemment débarquée trouve d’énormes difficultés pour s’approvisionner en tout genre de marchandises. Un responsable attaché au service de l’état civil de Sidi Amar résume : ” La mairie est incapable de jouer son rôle dans pareille situation, il faut décentraliser les pouvoirs et faire accéder H’djar Eddis au statut de commune afin de gérer au mieux les affaires de milliers de citoyens ”
Par : Ahmed B.