Par : B. N.
C’est désormais au tour de M. Hamdis Madjid d’assurer le poste du président de l’Assemblée populaire communale de Séraïdi. M. Hamdis vient donc remplacer M. Mohamed Tabet à la tête de la mairie de Séraïdi après avoir été relevé de ses fonctions au cours de la semaine dernière. Le nouveau P/APC a été officiellement installé à la tête de la mairie dans la journée d’avant-hier.
Le sort de l’ex-maire n’est toujours pas connu. Faisant l’objet d’une poursuite judiciaire pour mauvaise gestion, il a été démis de ses fonctions par le chef de l’exécutif de la wilaya d’Annaba, M. Djamel Eddine Berimi, en vertu de la décision n°1903 datant du 21 Juin 2021. C’est l’information qui a été annoncée par la cellule de communication de la wilaya d’Annaba. Répondant aux interrogations de la presse, le chef de l’exécutif local avait expliqué que « Le P/APC a outrepassé ses pouvoirs en procédant à l’attribution des assiettes foncières existant dans la forêt de Séraïdi ». Le même responsable a précisé que l’ex-maire est même arrivé jusqu’à délivrer des autorisations d’exploitation des terrains qui ne relèvent pas de la commune de Séraïdi, mais de celle de Annaba.
« Nous l’avons averti à plusieurs reprises, mais nous étions contraints d’adresser un rapport détaillé au ministère de l’Intérieur dans le but de le démettre de ses fonctions. Le dossier est désormais entre les mains de la justice. S’ il est innocent, il peut reprendre ses fonctions » explique le wali avant d’ajouter « J’estime qu’un cadre ayant assuré de très importants postes dans l’Etat, à l’image du poste du directeur de la jeunesse et des sports, n’est pas en mesure de commettre de tels dépassements ».
Il est important de préciser que la commune de Séraïdi détient le record de deux poursuites judiciaires entamées contre deux P/ APC dans un intervalle d’un an et quelques mois. En effet, l’ex-maire répondant aux initiales, J. S, qui a précédé M. Mohamed Tabet à la tête de la commune de Séraïdi avait été condamné, le 22 décembre 2019, à un an de prison avec sursis pour des affaires de corruption. Il s’agit d’abus d’influence, faux et usage de faux et dilapidation de deniers publics.