Par : Amar Ait Bara
Depuis le confinement, le secteur des Transports demeure à la traine même après la reprise des activités, et les professionnels du transport dénigrent à chaque fois les décisions prises. Le constat est amer et le secteur des Transports peine à redémarrer dans la wilaya d’Annaba après un arrêt forcé de plus d’une année, à cause des conditions sanitaires déplorables suivies d’un couvre-feu décrété en urgence par les autorités publiques. Ainsi, le secteur des Transports a été paralysé durant toute cette période et, pour remettre de l’ordre, les pouvoirs publics à Annaba ont tenté de trouver la solution idoine pour sauver ce secteur en nette régression. Ainsi, à la faveur d’une réunion de travail tenue jeudi au siège de la wilaya à laquelle ont pris part le wali, le secrétaire général, le P/APC et les représentants des transporteurs des bus et taxis. A cet effet, une importante décision a été prise par le wali qui a été remise en cause et surtout contestée pour moult raisons. En effet, celle-ci consistait à déplacer les taxis et les bus inter-wilayas qui exercent dans un rayon de moins de 100 km, vers la station de Sidi Brahim au lieu de la station Mohamed Mounib Sendid. Cette proposition du wali était judicieuse sur le plan organisationnel dans le sens où les wilayas limitrophes, dont El-Tarf, Guelma, Tébessa, Souk-Ahras, Skikda bénéficieront de cet avantage. Cependant, cette proposition a été rejetée par les représentants des transporteurs avançant la thèse du mécontentement des transporteurs des zones limitrophes telles qu’Ain Berda, Echatt ou Ben M’Hidi qui espèrent être concernés par ces mesures. Celle-ci a suscité le désintéressement total des représentants des transporteurs amenant le wali à se rétracter et décida de remettre cela à plus tard avec la conviction de trouver d’autres solutions plus pratiques. Le problème crucial qui se pose à Annaba est que la station Mohamed Mounib Sendid est trop exiguë pour contenir les bus et les taxis inter-wilayas et sa superficie reste insuffisante pour cela. Et il est impossible d’augmenter le champ d’action et le rayon d’intervention pour contenir des taxis et bus de plus de 48 wilayas que devra gérer l’entreprise SOGRAL, dont le siège social est situé à El Kharrouba à Alger. Ainsi, le champ d’intervention de cette société sera plus vaste et plus éloigné, et il sera impossible de gérer une nouvelle gare routière de l’ampleur de celle d’Annaba Mohamed Mounib Sendid. En effet, la solution la plus plausible et judicieuse pour la maitrise du flux des voyageurs et du contrôle de la situation est nécessairement celle de prendre la décision d’une éventuelle extension en urgence au niveau de cette gare routière en y incluant les taxis inter-wilayas. Tout a été remis en cause en attendant de recevoir d’autres propositions qui arrangeront tout le monde mais, en attendant un nouveau souffle, les citoyens s’attèlent à dire que c’est le pourrissement au niveau de ce secteur qui a besoin d’une prise de main sérieuse. Pourtant, pour remettre de l’ordre dans ce secteur à la traine, il suffit d’une décision politique puisqu’Annaba dispose de 4 importantes stations, celles de Kouche Nourredine, Sidi Brahim, Sendide Med Mounib et celle de Souidani Boudjemaa. Il suffit simplement de mettre en place des mécanismes adaptés pour réussir le changement et le secteur retrouvera ses repères.