Entre le relogement des familles, récemment relogées, et la scolarité de leurs enfants, les autorités locales à Constantine sont appelées à faire preuve de beaucoup d’imagination. Si la première est relativement facile, la deuxième n’est pas du tout évidente, particulièrement lorsqu’on connait le problème de surcharges auquel les classes à la nouvelle ville Ali Mendjeli sont confrontées.
Et ce ne sont, certainement, pas les propos rassurants du directeur de l’Education qui vont changer la donne. Le problème est sérieusement posé. La scolarisation de ces enfants est loin d’être une mission facile. Les chefs d’établissements scolaires devraient, bon gré mal gré, accueillir ces élèves. Entre l’urgence d’éradiquer, à jamais, ces bidonvilles de la ville, et des besoins d’une population en matière de soins et de scolarité, il faut, sans doute, trancher et prendre une décision. Et la bonne décision, pour les autorités locales, bien entendu, est de reloger ces familles et de gérer, à la fois, les «suites» de cette opération. L’on revient à dire que cette opération devrait être soigneusement gérée. Un lieu d’habitation, c’est aussi une école, un lieu de soins et d’autres infrastructures, n’est-ce pas?
Le constat dressé, dernièrement, par le chef de l’Etat, dans ce registre précis, est là pour témoigner de l’échec des projets des logements réalisés à travers le territoire national. Il est temps d’en finir, estime le président de la République, avec les cités dortoirs. Tous les projets programmés doivent être, dorénavant, accompagnés par toutes les commodités d’une vie décente.
C’est justement dans cet esprit que nous sommes en train de soulever ce problème de surcharge des classes. Un problème dont les répercussions sur la scolarité des enfants ne sont plus à démontrer. Avec une classe de 50 élèves, voire plus, il n’est pas du tout évident d’exiger un meilleur rendement de la part d’un élève. Une chose est sûre, la mission des responsables ayant la charge de ce dossier est loin d’être une sinécure.
Par : A.A