Par : A.Ighil
L’accès aux plages d’Annaba est-il vraiment gratuit ? Le commun des mortels qui a fait une virée au littoral annabi vous répondra par la négation. Ils sont un million annoncé en grande pompe par la direction du tourisme dont un grand nombre de ses estivants ont fait les frais de ceux qui se sont accaparés illégalement ces espaces publics. La mafia des tables, parasols mais aussi parkings tout au long du littoral. Ils reviennent à chaque saison estivale pour exiger le paiement des parkings, ils privatisent des espaces, ils expulsent de force, des plages censées être gratuites, des familles entières réticentes à payer le montant exigé et la situation peut très vite dégénérer. Ce qui a fait réagir un touriste excédé venu de la wilaya de Biskra en s’interrogeant « comment promouvoir le tourisme local si les responsables du secteur n’interviennent pas ? » Et d’ajouter « chaque été, c’est le même problème ». Les estivants nationaux, émigrés et de certains pays arabes, qui sont venus en masse cette année, sont unanimes pour dire que les services de sécurité sont hautement impliqués dans la lutte contre véritable mafia qui « privatise » des plages publiques et oblige le malheureux citoyen de payer un parasol à plus de 1.000 DA, ou même le parking à 200 DA. Même ceux qui sont munis de leurs propres kits, parasols-tables-chaises, ne sont pas épargnés. Ils sont tout bonnement invités à les installer loin des premiers rangs, occupés dès les premières heures de la matinée. Les internautes n’ont cessé de dénoncer cette situation hors du commun dans de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux. Bônois Hamoudi écrira « une journée de plage nous coute les yeux de la tête. Un autre internaute sous le pseudonyme de Malek Gou « Il n’existe pas de dépassements sans complicité ». Alors que Okba Bns considère que « c’est le cas de Annaba à Tlemcen ». Alors que le contenu d’autres commentaires défend la cause de ces jeunes qui sont sans emploi et que « l’été est une aubaine pour eux pour gagner un peu d’argent ». L’estivant se retrouve, chaque été, malmené par des gros bras qui dictent leur loi. Du côté des autorités, celles-ci rappellent à chaque fois que « l’accès aux plages est gratuit.