Plus qu’à quelques jours de son ouverture, la saison estivale est au cœur de tous les préparatifs pour sa réussite à Jijel, du moins sur le plan de l’organisation et de la gestion des plages. Longtemps livrées à des bandes quasi-organisées qui s’accaparent leurs espaces, les plages sont le principal enjeu de cette édition. Leur gestion représente un défi pour les libérer de la mainmise de ces bandes.
C’est ce qui relève de ces avis d’appel d’offres lancés pour confier leur gestion dans un cadre réglementé loin de tout accaparement illégal. La gestion professionnelle des plages est le nouveau concept évoqué pour leur concession. Elle concerne surtout leur attribution aux hôteliers dont l’établissement se trouve face à la mer.
En attendant que ces procédures s’achèvent, signalons que 35 plages sont retenues à l’activité estivale pour l’année 2023. À Jijel et El Aouana, les principales fenêtres estivales de la côte jijelienne, des avis d’adjudication des plages et des espaces liées à des activités estivales, ont été lancés par voie de presse.
Cette opération concerne les autres communes côtières, appelées également à mettre de l’ordre dans les zones de baignade pour leur exploitation légale. La réussite de la gestion de ces plages dépendra du dispositif qui sera mis en place pour éviter toute dérive, à l’image de ce qui a été constaté tout au long des dernières années.
Les gestionnaires des plages, qui ont été conviés à une journée d’étude la semaine passée, seront chargés de la mission de mettre de l’ordre dans les rivages sur le plan de la sécurité et de l’hygiène. L’enjeu est de taille dans un contexte où les squatteurs des espaces de baignade et des aires de stationnement sont à l’affût pour surgir à la moindre occasion. Les «boumouacham», pour reprendre le terme utilisé à Jijel en référence à ces jeunes tatoués à la forte corpulence, souvent des repris de justice, n’attendent que le moment opportun pour réapparaître. S’ils se manifestent, leur présence sur les plages sera un mauvais signal pour la saison estivale.
Surtout pour les estivants qui en ont assez des pratiques du squat du littoral par ces jeunes désœuvrés, profitant de l’absence d’un dispositif de dissuasion pour imposer leur dictat. Espérons toutefois que ces pratiques seront bannies de l’activité estivale dans une région qui tend à devenir la Mecque du tourisme balnéaire en Algérie. L’année passée, Jijel a recensé une impressionnante affluence sur sa côte, estimée à 19 millions d’estivants. L’anarchie, le désordre, l’encombrement et le squat des plages ont néanmoins terni le déroulement d’une saison à mettre aux oubliettes. Pour l’édition estivale de cette année, le défi à relever est de taille pour un quitte ou double dans la gestion d’un tel rendez-vous.
Par : Amor Z