Par : Amar Ait Bara
Placé sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts et la direction de la culture d’Annaba, le festival culturel local pour les arts et la culture populaires a fait vibrer la ville d’Annaba un tant soit peu. En effet, ce festival de l’été 2022 à Annaba a été organisé en étroite collaboration avec la maison de la culture et durera du 5 juillet au 20 août, c’est-à-dire le jour de la célébration du 60 ème anniversaire de l’indépendance pour prendre fin avec l’anniversaire de la journée du moudjahid. Ceci a donné un peu d’animation de proximité avec des soirées culturelles et artistiques et même des expositions pour enfants durant les chaudes soirées estivales. Aussi, une soirée a été organisée au profit des auteurs, poètes, écrivains, intellectuels et hommes de culture, suivie par le concours national des photographes avec la participation d’environ 1.000 photographes venus de tous les coins du pays. C’est la première fois que la ville de Sidi Brahim abrite des évènements d’une telle envergure, avec l’organisation des soirées culturelles au niveau des plages, du théâtre de verdure et aussi de l’antique cours de la révolution. Pourtant, durant le début des années 2000, avec le concours des précédentes assemblées populaires communales, Annaba avait abrité des festivals et des rencontres culturelles pour devenir une cité de culture et d’arts. A titre d’exemple, la ville des bords de la Seybouse avait abrité le festival national des habits traditionnels et le festival du Rai où des vedettes comme le king Khaled, Cheb Mami, Cheb Sahraoui et d’autres ont participés à ce festival national tant apprécié par les Annabis. Lors des deux mandats de la première décennie de l’année 2000, les commissions culturelles de l’APC ont connu une notoriété durant cette époque et n’ont pas lésiné sur les efforts et les moyens pour renouer avec la culture après la décennie noire. Mais, depuis, c’est la léthargie, point de culture, ni encore moins des journées cinématographiques méditerranéennes de Annaba ou encore le festival national annuel du malouf à la mémoire de Hassen El Annabi. Durant cette période de 10 années, plusieurs catalogues et manuscrits, retraçant l’histoire civilisationnelle d’Annaba ont été édités, dont « le malouf annabi et ses compagnons de routes », « Bône el ifriqia » et Bouna a été, à chaque fois, ressuscitée, avec un catalogue retraçant les activités culturelles qui a été réalisé par la commission communale du tourisme. Les manuscrits des festivités culturelles ont été édités par les précédentes assemblées, ainsi qu’un guide touristique et aussi, au début des années 2000, Annaba accueillait plus de 8 millions de vacanciers durant la période estivale. Aujourd’hui, plus rien, aucune animation, la commission culturelle n’active plus, les élus ont fui leur devoir et ils se dénigrent mutuellement et virtuellement par réseaux sociaux interposés devenus un espace officieux des attaques qui, finalement n’a abouti à rien, l’opportunisme a pris le dessus. C’est le marasme au sein de la municipalité et les préoccupations des administrés sont remises aux calendes grecques avec un maire inamovible et des élus aux prétentions démesurés qui courent après les postes de responsabilités pour en tirer profit et tout a été planifié pour que ça ne marche pas.