Par : A.Ighil
Le quartier du Champ de Mars, en plein centre-ville d’Annaba, vit sa pire situation que nous ne cesserons de dénoncer. Sa proximité avec la maudite station de bus intercommunal, Kouche Noureddine, fait de cette cité un haut lieu du commerce informel. Aucune rue ou ruelle n’est épargnée par la vente à la sauvette au nez et à la barbe des autorités compétentes. Désormais, et cela depuis plusieurs mois, un souk quotidien s’est installé aux abords de deux écoles primaires et un collège, en l’occurrence le CEM Max Marchand, assiégés par de nombreux étals de fortune ainsi qu’une armada de charrettes à bras, alignés les uns après les autres, tout au long des trottoirs du collège et de l’école primaire Keblouti Amar. Une situation qui prête à confusion au même moment du lancement en grande pompe par le ministre de l’Education nationalE de la campagne de nettoyage des établissements scolaires en prévision de la rentrée scolaire prévue mercredi prochain. Cette campagne vise à assurer un environnement sain, propre et surtout serein aux élèves. Or, ce n’est pas le cas pour les écoliers et collégiens scolarisés au Champ de Mars. Ce quartier vit au quotidien à un rythme infernal et dans un brouhaha continuel avec, en prime, une circulation automobile étouffante. C’est d’abord un lieu de passage pour de milliers de passagers de la station de bus Kouche Noureddine qui devait être délocalisée par l’ancienne assemblée communale, mais le projet a vite été abandonné. En plus d’une dizaine de stations de taxis qui y ont élu domicile. Le Champ de Mars est aussi le lieu de rencontres de malfrats de tous acabits et autres délinquants. De nombreuses agressions et vols à la tire ont été enregistrés. L’impression des riverains est que leur quartier est délaissé par les pouvoirs publics, notamment l’APC d’Annaba. Ils sont unanimes pour dire qu’aucun programme d’aménagement n’a ciblé le Champ de Mars. Il est grand temps pour trouver des solutions afin de désengorger un quartier du centre-ville, longtemps délaissé par les responsables en charge de la gestion d’une ville qui se clochardise de plus en plus.