Par : A.A
Annoncé en grande pompe par les autorités locales, le projet relatif à la réhabilitation à la fois des câbles et des trois stations du téléphérique de Constantine est, semble-t-il, tombé à l’eau. Confié à un bureau technique étranger, ce projet devait être achevé il y a deux ans. Depuis rien n’a été fait. Et la question que les constantinois se posent aujourd’hui est la suivante : le projet serait-il vraiment abandonné ? Interrogé par un confrère sur ce dossier, le directeur des transports a tenu à préciser que le projet est confronté à un dilemme financier. En dépit de cette conjoncture difficile, les avis des constantinois sur le sujet sont partagés. Il y a d’un côté ceux qui adhèrent audit constat, et d’un autre ceux qui tiennent toujours à la relance des travaux dans les meilleurs délais possibles. Peu importe, estiment-ils, le coût des travaux de rénovations des stations de ce moyen de transport, dont l’importance n’est plus à démontrer, il n’est pas question de renoncer, selon eux, à un projet qui sera, sans doute aucun, d’une utilité indéniable pour une ville confrontée au récurrent problème de la circulation routière. Un argument de taille qui peut inciter ceux qui s’opposent, peut-être, à ce projet à réfléchir longtemps avant de se prononcer et dire leur dernier mot. Quoi qu’il en soit, une chose est sûre, ce projet s’inscrit, selon ses initiateurs, dans le cadre de cette volonté à impulser et à favoriser surtout l’utilisation des moyens de transport en commun par le citoyen. D’où l’appel, aujourd’hui, à relancer le projet afin d’assurer une meilleure fluidité de la circulation. Au regard de la qualité des prestations de services accordées par les transporteurs privés, qui laisse vraiment à désirer, il faudrait plutôt « miser » à la fois sur le tramway et sur le téléphérique. En fait, à qui profite le report, ou le gel, d’un tel projet ? La question demeure posée. Notons, par ailleurs, que le téléphérique de Constantine est à l’arrêt depuis le 2 avril 2018. Une situation qui continue de susciter moult interrogations au sein des usagers.