Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé dimanche que la révision en profondeur de l’arsenal juridique national vise à consolider les droits et libertés des citoyens, tout en renforçant les acquis en matière de droits de l’Homme. Présidant l’ouverture de la nouvelle année judiciaire (2025-2026), il a rappelé que ces réformes s’inscrivent dans le cadre de la moralisation de la vie publique et de la lutte contre la corruption, deux priorités de son mandat.
Le chef de l’État a souligné que la majorité des nouveaux textes juridiques « vise à servir directement les citoyens en matière de droits et libertés », tout en adaptant les institutions aux évolutions technologiques et socioéconomiques du pays. Il a cité plusieurs lois révisées, dont celles relatives à la lutte contre les stupéfiants, le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la protection des données personnelles. Le nouveau code de procédure pénale, a-t-il ajouté, permettra de « garantir la sécurité juridique, protéger les droits et libertés et faciliter l’accès à la justice ».
Adapter la justice au développement économique
Abdelmadjid Tebboune a insisté sur la nécessité d’adapter le système judiciaire au rythme du développement économique national, notamment face à la montée de l’économie de la connaissance et à la libéralisation des transactions. « Au moins 85 % des transactions économiques sont désormais libres, s’effectuant entre opérateurs privés ou entre l’État et des opérateurs privés », a-t-il rappelé, soulignant la nécessité de « multiplier les tribunaux de commerce » pour accélérer le traitement des litiges économiques et corriger « la fausse impression d’une justice lente ».
Le président a également affirmé que la révision des textes législatifs vise à « faciliter les procédures de recours à la justice » et sera appuyée par de nouveaux dispositifs destinés à encadrer l’initiative économique et à renforcer la transparence. « La lutte contre la corruption reste une priorité absolue », a-t-il déclaré, précisant que cette démarche repose sur « les hommes et les femmes du secteur de la justice ».
Pour une justice moderne et proche du citoyen
Abdelmadjid Tebboune a salué les progrès du secteur dans la transition vers la justice numérique, considérant les magistrats comme « un pilier essentiel de la moralisation et de l’efficacité judiciaire ». Il a insisté sur la nécessité d’améliorer leurs conditions de travail pour leur permettre de se consacrer pleinement à leurs missions. Le président a rappelé l’importance du respect du principe de défense et de la présomption d’innocence, garantissant « une justice équitable et protectrice contre les abus ».
Enfin, il a félicité les magistrats « armés de valeurs morales, de savoir et de vertu » pour leur contribution au processus de modernisation du système judiciaire. Ces avancées, a-t-il conclu, « favoriseront l’amélioration du climat des affaires et encourageront la prospérité des entreprises dans un environnement économique en pleine transformation ».
Par : S.A.B.












