Lancé en grande pompe il y’a quelques mois par l’Agence de la régulation foncière de la wilaya d’Annaba, l’opération de vente par adjudication de 143 villas résidentielles dans la circonscription administrative Ben Aouda ben Mostefa de Draa Errich a été annulée faute d’acquéreurs, apprend-on de source bien informée. Cette décision fait suite à trois avis d’adjudication dont le délai du dernier avis était fixé au 31 mai 2023 qui promettait une baisse considérable au m2 annoncé auparavant. Il faudrait rappeler que plusieurs modèles de villasproposés avec une mise à prix fixée entre 11 et 12 millions de centimes le m2 de villas de superficie estimée de 220 à 470 m2. Un projet qui s’étalait sur 7 hectares et situé sur une colline limitrophe aux îlots 3 et 4 du projet AADL de l’entreprise Kuzu où le manque flagrant de commodités se fait sentir grandement. Le but de la démarche de l’Agence foncière était de permettre l’attractivité d’une nouvelle catégorie de population à la nouvelle ville. Finalement, ce projet n’a pas attiré pas grand monde.
Des logements, toutes formes confondues, restent inhabités
La « Smart City », (la ville intelligente) n’incite pas à acheter ne serait-ce qu’un bien immobilier et on ne se pousse pas au portillon pour y élire domicile. À l’image des projets des 440 logements promotionnels de l’entreprise Cosider dont les travaux ont débuté en 2018 en état de finition, à l’entrée de la nouvelle ville. Connaîtront-ils le même sort que les 300 logements LPP lancés en 2014 ? Ces habitations restent inhabitées à 90% faute, en grande partie, de commodités d’une vie moderne. Le même phénomène de logements inhabités touche toutes les formules de logements et qui ne trouve pas de solution. À l’image d’une tour AADL R+14, de 56 logements, livrés au mois de juillet 2022 habités depuis, par seulement 14 familles. Et d’autres logements AADL, subventionnés par l’État, sont proposés à la location via des publications à travers les réseaux sociaux. C’est le cas également pour les logements sociaux qui sont vendus ou sous-loués et l’OPGI a, et à maintes reprises, menacé de prendre des mesures mais en vain. Ainsi, selon les échos qui nous sont parvenus, il ne fait pas bon vivre à Draâ Errich, «tout nous manque», nous dira un habitant de nouvelle cité. Il fera allusion à un réseau de transport moderne, à des aires de loisirs et de détente, hormis certaines placettes maladroitement conçues. Ainsi, le lancement d’un projet de marché des fruits et légumes, digne de ce nom, tarde à se concrétiser. Des équipements publics font grandement défaut pour une population grandissante. Aux pouvoirs publics d’axer ses efforts pour éliminer les nombreuses imperfections qui persistent depuis des années pour une nouvelle ville promue pompeusement au statut d’une wilaya déléguée.
Par : A.Ighil