Selon certaines sources des services de la wilaya d’Annaba, un vaste programme de restauration de façades d’immeubles et d’aménagement extérieur sera lancé dans les prochains jours. Plusieurs quartiers de la Plaine Ouest, cité Gassiot et Beni M’Haffeur seront concernés par ces projets décidés lors d’une réunion du conseil consultatif de l’ingénierie architecturale. Ces projets seront financés par le fonds des collectivités locales. Les travaux toucheront tous les aspects de l’amélioration urbaine tels que l’éclairage public, l’aménagement des trottoirs, le bitumage des voies d’accès mais aussi la rénovation des divers réseaux. Alors qu’au centre-ville, les travaux de ravalement des façades d’immeubles qui datent de l’ère coloniale, sont toujours à l’arrêt, suite au gel de 10 milliards de centimes au niveau du trésor public.
Selon nos sources, les autorités centrales sont en train de revoir les modalités d’aides pour l’opération de restauration des grandes villes par la création d’une institution chargée du suivi de ces projets. Dans le même contexte, l’APC d’Annaba, lors de l’une de ses sessions de débat du budget 2023, a annoncé le lancement de plusieurs projets d’aménagements qui toucheront les cinq secteurs urbains du chef-lieu de la wilaya. Ainsi, il a été décidé l’inscription de 25 opérations prioritaires de quartiers et sites qui n’ont pas bénéficié de ce genre d’aménagements. Ces opérations seront financées par la caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales.
Ainsi, tous ces projets, une fois réalisés, permettront d’améliorer le cadre de vie qui laisse à désirer. Certes, l’incivisme de sa population y est pour beaucoup, le commerce informel et anarchique encore plus. A l’approche de ramadhan, ces rues et ruelles seront envahies par ce commerce illicite qui tend à défigurer la ville, notamment son centre-ville. Youcef Chouchane, maire de la ville, a promis que durant le mois sacré, la ville sera débarrassée de tous les étals et charrettes à bras. Tiendra-t-il sa promesse ? Nous attendrons pour voir. Le constat reste amer et Annaba est devenue, quoiqu’on en dise, l’une des plus sales villes du pays comme l’a qualifiée son wali actuel. Depuis plusieurs années, tous les amoureux de la ville sont unanimes pour dire que Annaba n’a plus rien d’une coquette.
Par : A.Ighil