Lors de sa visite hebdomadaire, qu’il réserve chaque samedi à la ville de Jijel, le wali, Ahmed Meguellati, est revenu à nouveau sur les mêmes sites pour s’enquérir de l’état d’avancement de certains projets qu’il a déjà inspectés lors de ses précédents déplacements. Selon un compte rendu publié sur la page officielle de la wilaya, il a visité lors de la sortie de ce samedi 13 mai, 2023, le lycée Kaoula Tounes, nécessitant une opération de réhabilitation. Sur le site de réalisation du projet d’un hôpital de 240 lits, qu’il a visité à plusieurs reprises depuis le mois d’octobre dernier, « il a donné des instructions pour le renforcement du chantier par les moyens humains et matériels afin d’achever les travaux de nivellement du sol et entamer les grands travaux », selon ce qui est rapporté.
C’est dans cette optique que le directeur des équipements publics a été chargé de régler les procédures techniques et administratives de ce projet qui fait l’objet, selon la même source, d’un suivi personnel périodique de la part du wali. Se rendant au site Amezzouy, le chef de l’exécutif a visité les travaux de réalisation de 120 logements promotionnels aidés (LPA), où il a instruit le directeur du logement de tenir des réunions hebdomadaires avec les promoteurs pour le suivi de ces projets, selon le même compte rendu.
Toutefois et, au-delà du constat fait au niveau de ces chantiers qui connaissent des difficultés dans les travaux, Ahmed Meguellati a pris la décision d’interdire les entreprises, cumulant des retards dans les projets, de participer à tous les appels d’offres dans la wilaya de Jijel, selon la page officielle de la wilaya. Il convient de souligner que cette décision fait suite à des menaces qu’il a déjà lancées pour bannir ces entreprises des projets inscrits à la réalisation à Jijel.
Excédé par les retards dont il ne cesse d’être témoin dans l’exécution des travaux, le chef de l’exécutif a fini par prendre cette décision pour tenter d’insuffler plus de sérieux dans ces projets. Dans le même sillage, il consacre toute son énergie à la relance des projets bloqués par tant de tergiversation dans leur réalisation. Depuis qu’il a entamé ses visites dans les différentes communes au mois de septembre dernier, date de son installation à la tête de la wilaya de Jijel, Ahmed Meguellati a fait de cette relance son credo principal. Sauf que les lourdes procédures administratives et le manque de sérieux dans leur réalisation a retardé leur livraison dans les délais impartis.
Si la wilaya de Jijel est confrontée à des obstacles divers dans l’achèvement des grands projets structurants, tels la pénétrante, le terminal à conteneurs du port de Djen Djen et l’usine de trituration des graines oléagineuses, indispensables à la relance de son développement économique, elle fait face aux mêmes difficultés dans la réalisation des projets de moindre envergure. C’est le cas de l’hôpital de 60 lits de Ziama Mansouriah, qui a fait l’objet de plusieurs visites du wali, dont la dernière remonte à jeudi passé, qui traine depuis plus de dix ans, bien qui n’est plus qu’à quelques retouches pour son achèvement.
Aux nombreux projets confrontés aux mêmes obstacles, s’ajoute un total de 1.600 logements qui sont en souffrance dans la wilaya de Jijel, de l’aveu même du chef de l’exécutif. Face à de telles contraintes, des interrogations, légitimes au demeurant, ne cessent d’être soulevées sur le sort des projets de développement inscrits à l’ordre du jour dans la wilaya de Jijel. Autant dire que si un délai de dix ans n’a pas suffi pour livrer un hôpital de 60 lits, qu’en serait-il pour un projet d’envergure, à l’image de celui qui vient d’être lancé pour la réalisation d’un hôpital de 240 lits ? Une interrogation qui mérite d’être soulevée dans un tel contexte de retard de réalisation de tous ces projets.
Par : Amor Z