Par : Hamid Baali
Le chef-lieu de wilaya est devenu ces dernières années une décharge publique à ciel ouvert au grand dam des autochtones qui évoluent dans un environnement hideux et malsain. Tous les secteurs de la ville sont jonchés de monticules de déchets hétéroclites qui sont abandonnés par des quidams sans scrupules qui, sans honte bue, déversent à même le sol leurs ordures ménagères qui ne sont pas enlevées par les services communaux de nettoiement pour des raisons inexpliquées. Des déchets solides sont jetés n’importe où par des propriétaires de villas et de logements qui ont effectué des travaux d’aménagement et ne prennent pas la moindre peine de faire appel au service d’un camionneur pour emporter ces gravats dans un site approprié ! Ce laisser-aller et cette démission des édiles de Guelma ont encouragé ces dépassements et cette gabegie !
Le service de ramassage des déchets managers souffre d’insuffisances flagrantes puisque les bacs à ordures mis à la disposition des habitants sont nettement insuffisants et c’est pourquoi ils sont sales, repoussants ! Des liquides noirâtres et fétides se déversent sur les trottoirs et la chaussée et aucune action de nettoyage à grande eau n’a été opérée pour prévenir la salubrité des concitoyens agressés par ces horreurs ! Des habitants déplorent la disparition inexpliquée des balayeurs communaux qui, dans un passé récent, s’échinaient à accomplir un travail remarquable qui offrait aux riverains un environnement sain et harmonieux. Cette défection de ce contingent de balayeurs a engendré une dégradation évidente du cadre de vie et il est vital que les nouveaux locataires de l’Hôtel de ville prennent en charge cette préoccupation citoyenne !
Dans ce contexte, nous avons approché le nouveau maire de Guelma, Amar Aggoune, un jeune universitaire, père de quatre enfants, exerçant une profession libérale, affilié au nouveau parti La Voix du Peuple, pour nous enquérir de son programme d’action pour que la ville du 8 mai 1945 puisse reprendre ses lettres de noblesse. D’emblée, il nous déclare : ” Nous sommes conscients de cette pénible situation qui nous interpelle ! Nous avons finalisé la composition de l’exécutif communal, des délégués communaux qui chapeautent les antennes communales implantées dans six secteurs et nous avons désigné les présidents des commissions permanentes. Cela étant, nous avons entamé cette bataille contre les décharges sauvages le samedi 25 décembre où nous avons mobilisé d’énormes moyens humains et matériels à Bab Skikda, Hadj-Embarek, Oued-Maiz, 19 juin, boulevard du volontariat et autres sites pour enlever des dizaines de tonnes d’ordures. Sachez que cette opération sera permanente et chaque samedi sera dédié au nettoyage systématique de la ville. Je saisis cette opportunité pour inviter les administrés à faire preuve de civisme et de nous accompagner dans cette vaste campagne qui consiste à nettoyer les écuries d’Augias ! “.
Notre interlocuteur nous rappelle qu’il est natif de la ville de Guelma et qu’il connait parfaitement les quartiers et les cités qui nécessitent une implication urgente des services communaux. Il nous confie que les jets d’eau et les deux piscines communales à l’arrêt depuis des lustres sont une priorité afin de répondre aux attentes citoyennes. A notre question relative aux squares et jardins publics livrés à eux-mêmes, le président de l’APC nous rassure : ” Effectivement, c’est un point noir qui exige des décisions immédiates ! Nous avons convenu d’assurer la propreté des lieux et d’affecter des gardiens et des jardiniers pour veiller à l’entretien des espaces verts et des carrés de fleurs que nous nous proposons de planter afin d’agrémenter le cadre de vie des Guelmoises et Guelmois . Nous sommes de jeunes édiles et nous sommes conscients des chantiers qui nous attendent et auxquels nous nous attaquerons avec une volonté inébranlable. La ville étouffe sous le nombre impressionnant des véhicules et il est primordial d’actualiser le plan de circulation et d’installer d’autres feux tricolores aux carrefours et ronds-points ! Des cités nécessitent des travaux d’aménagements urbains et la réalisation d’aires de jeux, d’espaces verts, de bancs publics, de toilettes publiques et des rues seront bitumées à la grande satisfaction des piétons et automobilistes ! ” .
Amar Aggoune affiche sa détermination à remplir pleinement ses obligations de premier magistrat de la ville et promet d’être à l’écoute de ses concitoyens qui auront la latitude d’être reçus en audience et de le contacter par face book sur le site ouvert à cet effet par la municipalité. Des citoyens nous ont déclaré qu’ils faisaient entièrement confiance aux 33 élus de la ville de Guelma car ils sont majoritairement jeunes et de surcroît universitaires ! L’espoir est permis et d’aucuns prédisent que la ville du 8 mai 1945 sera un havre harmonieux et sain où il fera bon vivre !