Par : Hamid Baali
Les familles souffrent l’enfer depuis l’entame du mois sacré du Ramadhan qui a offert l’opportunité à des commerçants avides de gains faciles et foncièrement véreux, d’imposer leur diktat aux consommateurs qui s’attendaient à plus de Rahma ! Les prix des produits de première nécessité ont explosé et, en ce onzième jour de jeûne, les pères et mères de familles sont perpétuellement à la recherche d’une bouteille d’huile de table, d’un sachet de lait, de quelques kilogrammes de semoule. Aucun répit n’a été enregistré, bien au contraire, la situation empire au fil des jours !
Un vieux Guelmois, sidéré par cette mercuriale en folie, fulmine : ” La banane est devenue la reine des fruits puisque le kg est passé subitement à 850 -900 dinars ! C’est du jamais vu !Que font les services compétents pour mettre le holà à ces folies ? Désormais, les enfants qui raffolent de ce fruit doivent taire leurs envies ! Les pommes locales de piètre qualité sont proposées à 450-600 dinars le kg et les oranges ont pris des ailes cette semaine en passant de 140 à 240 dinars le kg ! Les framboises qui valaient à peine 250 dinars le kg sont cédées pas moins de 400 dinars ! C’est diabolique ! ” .
La zlabia a perdu son aura cette année puisque le kg coûte 400 dinars ! Les conditions d’hygiène et de préparation laissent à désirer, car des gens peu qualifiés, mais avides de gains faciles, se sont improvisés marchands de sucreries et de friandises en opérant dans des locaux vétustes et repoussants. Ce produit synonyme de Ramadhan n’est plus convoité comme les années d’antan et c’est pourquoi, il n’est plus primordial dans le couffin de la ménagère.
Des citoyens, que nous avons approchés ce mardi dans divers marchés du chef-lieu de wilaya, expriment unanimement leur dépit et leur colère en soutenant que le Ramadhan 2022 s’illustre par sa cherté et la non-disponibilité de produits alimentaires stratégiques indispensables à la maîtresse de maison pour la confection des plats à servir au ftour.