Par : Amar Ait Bara
L’affaire, qu’a eu à traiter la cour criminelle ce lundi, a fait couler beaucoup d’encre à l’époque lorsque l’accusé M-K, 30 ans, a achevé son employeur, B.L, de 37 coups de couteau avant de l’égorger, c’était le 17 juillet 2016. Les faits se sont déroulés au niveau de la rue Benamiour Abdelkader et a mis en émoi toute la population annabie puisque la victime était un père de famille rangé et respectueux, une personne sans problème qui a été assassinée sans pitié par son bourreau sans aucun motif valable et non fondé que la justice pourrait prendre en considération. Ce dernier voulait à chaque fois créer un motif qui n’est pas compréhensible ni sensé tel que la démence ou la pulsion et l’atteinte de troubles psychologiques et neurologiques et, à chaque fois la cour rejetait ces motifs. Alors que c’était le contraire et l’expertise médicale indiquait que le mis en cause ne souffrait pas de troubles psychiatriques ou mentaux au moment des faits. Ce dernier usait et abusait de ces subterfuges et simulait à chaque fois la maladie mentale pour éviter la peine de mort et bénéficier des circonstances atténuantes. En première instance, le tribunal d’Annaba avait prononcé la peine de mort et, en deuxième instance, la cour avait maintenu la même peine et puis une cassation à la cour suprême avait suivi, avant que le dossier n’atterrisse encore une fois à la cour criminelle d’Annaba pour être rejugé. L’expertise psychiatrique pratiquée indique clairement que l’accusé, K.M était en possession de toutes ses facultés mentales lors des faits et endosse l’entière responsabilité de ce meurtre et la peine pénale également. Le jour fatidique du crime, un 17 juillet 2016 à 17 h 20mn, l’accusé est sorti au balcon pour annoncer, couteau à la main, en criant « Je l’ai tué3 et une vidéo a circulé sur les réseaux sociaux, montrant B.K couteau à la main, immaculé de sang, avant que la police n’intervienne pour l’arrêter. Aussi, lors de son interrogatoire, l’accusé avait avancé la thèse de son état mental défaillant et qu’il avait préparé son crime 6 mois avant le jour où il acheta le couteau. Les deux témoins à charge, B.R et A.A, ont tous témoigné de ce qu’ils ont vu ce jour, tout en étant affectés par cette scène monstrueuse. Les deux avocats de la partie civile ont prouvé que l’accusé n’était pas malade psychologiquement et cette thèse est avancée comme un échappatoire à la peine capitale et demandent la confirmation de la peine de mort. Les deux avocats de l’accusé avaient tous les deux demandé les circonstances atténuantes, malgré la gravité des faits, en tentant de jouer sur les sentiments du jury. Le représentant du ministère public requit la peine capitale, le même verdict prononcé par les deux dernières instances. Après les délibérations, la cour criminelle prononça la peine de mort pour la troisième fois contre l’accusé K.M, pour les faits qui lui sont reprochés, à savoir crime crapuleux avec préméditation et guet-apens.