« Un deuxième centre hospitalo-universitaire à l’échelle de la wilaya d’Annaba sera projeté dans la perspective d’améliorer la prise en charge des besoins de l’Est du pays ».
C’est ce qu’a déclaré à Le Provincial le directeur de la santé et de la population de la wilaya, le Dr Mohamed Nacer Daamech. Notre interlocuteur a confirmé qu’Annaba a été retenue pour la réalisation d’un deuxième CHU d’envergure de plus de 500 lits et qui nécessite une enveloppe financière conséquente, estimée entre 1.200 et 1.300 milliards. « Chose qui n’a pas été faite depuis l’indépendance », dira le DSP. Et d’ajouter : « Nous avons préparé, à notre niveau, une assiette de terrain de 14 hectares à El Bouni, de ce qui est considéré, aujourd’hui, comme le pôle de santé par excellence. »
Ainsi, une fois réalisé, ce projet, en phase de maturation, pourra contenir les populations des wilayas voisines dans la périphérie alors que le chef-lieu de la wilaya aura son propre centre hospitalier universitaire, ce qui, est qualifié par le Dr Dammech comme « une visibilité sanitaire ». La réforme hospitalière, autrement dit la mise de nos structures de santé avec les standards internationaux n’est pas une mince affaire. Un scandale avait éclaté en 2020 à l’hôpital Ibn Rochd à la suite de la mise en ligne sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant un service de médecine interne en piteux état.
Cette situation, selon les conclusions de l’enquête de la commission de l’inspection centrale, est due à la négligence de la part des responsables du service en question. Certains médecins des différents services du CHU d’Annaba n’ont cessé, depuis des lustres, de réclamer des équipements nécessaires pour des conditions de travail décentes.
Alors que d’autres ont dénoncé un laisser-aller flagrant, aggravé par un manque de commodités permettant à des praticiens de prendre en charge leurs malades dans les meilleures conditions possibles. L’exemple le plus édifiant du malaise qui règne au sein du CHU Annaba où la salle de cathétérisme du service cardiologie de l’hôpital Ibn Sina qui manque désespérément de consommables.
Ce qui a valu à ce service d’enregistrer une augmentation de la mortalité. En raison de ces conditions déplorables, plusieurs médecins ont préféré l’exode pour aller servir sous d’autres cieux.
Par : A.Ighil