Au vu et au su de tous, les habitants des constructions anarchiques imposent leur diktat et installent des branchements illicites des câbles électriques en toute impunité.
C’est un phénomène qui prend de plus en plus des proportions inquiétantes dans la wilaya d’Annaba. Le cas de la cité Plaine Ouest, plus précisément la cité d’El Abtal, est une illustration flagrante du manque de sécurité et du vandalisme adoptés par les habitants des bidonvilles. En effet, ces habitants, inconscients du danger que peuvent provoquer ces actes de vandalisme, sont arrivés jusqu’à construire un transformateur au milieu d’un bidonville pour faciliter l’accès des câbles à leurs domiciles. Rien qu’au cours des deux dernières années, plusieurs explosions électriques sont survenues. Les habitants des immeubles situés à proximité de ces bidonvilles ont subi des masses électriques d’une grande dangerosité. Plusieurs équipements électriques ont été complètement endommagés. Le plus inquiétant dans ce phénomène est le fait que les habitants des bidonvilles affirment que les employés de Sonelgaz les aident à effectuer ces branchements et sont payés pour le faire. ” Nous nous attendons souvent à une éventuelle masse électrique suite à ces branchements illicites. Je ne me sens pas en sécurité dans ma propre maison. Ces habitants sont arrivés jusqu’à fabriquer leur propre transformateur électrique après avoir volé un câble du transformateur, chargé de l’approvisionnement en électricité des immeubles du quartier, dont celui que j’habite”, témoigne un riverain.
Il est important de préciser, dans le même contexte, que les services du groupe Sonelgaz ont fait savoir, lors d’une conférence de presse tenue dans le cadre d’une journée de sensibilisation sur le danger des branchements illicites, que les actes de vandalisme sur les réseaux du gaz et électricité à travers le territoire de la wilaya ont atteint un chiffre estimé à 245 cas durant la période qui s’étale entre 2018 et le mois de février 2022, causant ainsi une perte financière estimé à 385.400 Da.
Par : I. N