Alors qu’il bat tous les records dans les délais de sa réalisation, le projet de la pénétrante autoroutière Jijel-El Eulma (Sétif), en chantier depuis dix ans, revient au-devant de la scène. Depuis la visite du Secrétaire général du ministère des Travaux publics l’été dernier, suivie par celle du wali, revenu sur les lieux à trois reprises pour s’enquérir de l’état des travaux, une certaine cadence semble s’insuffler au chantier.
Dans un souci de montrer la relance des travaux, les services de la wilaya de Jijel viennent de diffuser sur la page officielle de la Cellule de communication, une vidéo mettant en scène des engins mis en branle dans un chantier resté longtemps en hibernation. On y voit des pelleteuses, des tractopelles, des chargeuses et des camions de grand tonnage en action sur un parcours dégagé qui n’attend que son aménagement pour recevoir les couches du bitume. Si aucune indication n’est mentionnée sur le lieu de ces travaux, des images sont toutefois tournées au niveau des tunnels de Texenna qui connaissent, à leur tour, une relance dans un chantier qui a longtemps traîné.
Pour rappel et outre ces tunnels, le projet de cette pénétrante prévoit la réalisation de 54 viaducs, 12 échangeurs, plusieurs ouvrages d’art et hydrauliques, ainsi que d’autres infrastructures tout au long de son parcours de 110 km, reliant le port de Djen Djen à l’échangeur de l’autoroute Est-Ouest au niveau d’El Eulma. Une partie de ces ouvrages, dont certains sont abandonnés depuis de longues années, sont visibles tout au long de ce parcours, alors que d’autres attendent d’être réalisés. Cependant, si du côté de Jijel, où les travaux redémarrent comme le montre les images diffusés sur le tronçon de 45 km qui traverse cette wilaya, à Mila et Sétif, concernées respectivement par des parcours de 15 et 55 km, aucune information n’est donnée sur l’état d’avancement du projet. Les assurances qui ne cessent d’être renouvelées sur la reprise effective des travaux restent de bon augure pour une possible livraison de cette liaison dans trois ans, comme l’a si bien annoncé Lakhadra Rekhroukh, ministre des Travaux publics, lors de sa visite à ce projet au mois de décembre dernier.
Par : Amor Z