Par : Chaffai Chawki
La wilaya d’Oum El Bouaghi compte peu de centres d’enfouissement technique (CET) mais beaucoup de décharges publiques surveillées. Ces dernières sont néfastes pour la couche souterraine à faible profondeur, contenant de l’eau potable alimentant les puits et les forages ainsi que les sources d’eau. Cette nappe phréatique est aujourd’hui menacée par les déchets ménagers non triés au niveau des décharges surveillées, car on y trouve du verre, des métaux, du plastique, des médicaments, des détergents et des huiles toxiques d’origine chimique, dangereuses pour l’homme et l’environnement. Toutes ces structures ou CET conçues pour protéger la nature et les terres agricole ont une durée de vie et servent pour réunir certains produits importants pour les recycler (verres, cartons et plastiques). Hélas, le ramassage de ces produits se fait à l’extérieur de la décharge publique par des enfants qui viennent en aide à leurs parents pour subvenir aux besoins de la famille. Ces potaches vendent le produit à recycler et du pain moisi (aliment de bétail) à des marchands pour quelques dinars seulement. La ville d’Ain Beida, la plus grande daïra de la wilaya d’Oum El Bouaghi qui compte plus de 300.000 âmes, a une décharge surveillée qui se trouve sur le territoire de la daïra de F’Kirina, puisque à ce jour elle n’a pas été dotée d’un centre d’enfouissement technique…c’est vraiment paradoxal ! La population beidie et les associations pour la protection de l’environnement exhortent M. le wali d’inscrire un CET pour la capitale des Haracta qui se ruralise de jour en jour, à cause de l’indifférence de ses élus.