Par : Chaffai Chawki
Le nouveau wali de la wilaya d’Oum El Bouaghi a entamé, au courant de la semaine, ses visites inopinées qui ont ciblé en premier lieu le secteur de la Santé. Sa tournée a touché les deux EPH du chef-lieu de wilaya, à savoir l’ancien hôpital Med Boudiaf et l’EPH Ibn Sina, ainsi que les deux structures hospitalières de la ville d’Ain Beida, l’EPH, Dr.Zerdani Salah et l’EHS Mère et enfant, Dr.Boumali. Dans ses allocutions, devant le personnel administratif et médical, le chef de l’exécutif a insisté sur la prise en charge sérieuse des malades et de ces espaces hospitaliers sensibles. Il a ajouté qu’une commission de contrôle, formée de spécialistes, sera désignée incessamment afin d’enregistrer tous les déficits en médecins spécialistes, en matériel médical et médicaments à travers les hôpitaux de la wilaya. En effet, les EPH de la capitale des Haracta sont dans un état lamentable, celui de Zerdani Salah, à titre d’exemple, fonctionne avec un service des urgences trop étroit, un incinérateur polluant qui devrait être remplacé le plus vite possible puisqu’il menace les habitants de la cité Ibn Rochd, à cause de sa fumée toxique. Quant à l’EHS, ce dernier manque de spécialistes et d’une banque de sang depuis son inauguration, alors qu’il assure la couverture pour plus de 11 communes limitrophes à Ain Beida, en l’occurrence Dhalaa, Meskiana, B’Hir Chergui, Blala, R’Hiya, Zorg, Berriche, F’Kirina, Oued Nini, El Djazzia… Le wali s’est rendu aussi dans des bureaux de poste pour s’assurer si les DAB sont fonctionnels ou pas et sur les prestations de services aux niveaux de ces structures sensibles de d’Etat, comme il a encouragé tous les partenaires ayant participé à la campagne de nettoiement à travers plusieurs quartiers et cités du chef-lieu de wilaya. En tout état de cause, le nouveau wali a du pain sur la planche, car plusieurs projets enregistrent des retards considérables, des zones industrielles livrées à elles-mêmes, des villes plongées dans le noir depuis trois ans, telle que la capitale des Haracta , la double voie reliant la commune de F’Kirina à la commune de Berriche non réalisée, alors qu’elle attend simplement son enveloppe financière du ministère des Travaux publics, des écoles primaires, datant de l’époque coloniale menaçant ruine et la surcharge dans les classes inquiète les directeurs et les parents d’élèves, des plans de circulation désuets au niveau des grandes dairas nécessitent d’être revus, le problème du foncier agricole qui n’a pas été réglé à ce jour, le transport interurbains des voyageurs qui demeure un casse-tête chinois pour les usagers et pour les responsables locaux, la pénurie du lait en sachet qui ne date pas d’aujourd’hui et à laquelle la DCP n’a pas trouvé de solution…etc.