Par : Amar Ait Bara
Un minaret d’une ancienne mosquée, ne résistant plus aux aléas et à l’érosion du temps, située à la cité Auzas, menace de s’effondrer et représente un danger pour les fidèles qui demandent sa réhabilitation. Le minaret de cette mosquée en question est érigé sur une hauteur de 100 mètres et ne peut être rejoint que par des escaliers intérieurs qui sont également menacés d’effondrement, vu l’état dans lequel ils se trouvent. Cela nécessite de grands moyens matériels pour sa démolition, notamment une grue de grande capacité et d’autres équipements nécessaires. Ainsi, la destruction des escaliers doit être exécutée avant de passer au sommet, confirme un urbaniste, fidèle de ce lieu de culte. Habituellement, les minarets sont bâtis collés à la salle des prières et non sur celle-ci, ce qui constitue un réel danger pour les fidèles habitués à cette mosquée Salem, située à la rue Boutiah Salah, de l’ancienne cité Auzas. Le danger guette également les voisins dont les bâtisses sont limitrophes de cette mosquée, dont les travaux de réfection urgents, nécessitent la célérité dans l’exécution, explique un élu inquiet de cette situation. Tout le monde a constaté que des plaques entières de béton et des blocs se décollent graduellement des escaliers, inquiétant encore plus les habitués et les voisins. De nombreuses expertises ont été effectuées et qui ont déterminées la nécessité de démolir ce minaret qui représente un danger pour les fidèles et les habitants de ce quartier, appelé communément la Cité. Les deux expertises établies ont été effectuées par deux bureaux de contrôle, dont le CTC, Contrôle technique de construction, et la seconde a été réalisée par un bureau d’étude privé, le CEC, Centre d’expertises des constructions. Et l’approche était la même, à savoir la démolition immédiate et impérative de ce minaret qui menace ruine, mettant en péril la vie d’autrui et constituant un danger pour tous. Les documents et les copies du dossier ont été transmis au service technique de la municipalité et la direction des affaires religieuses de la willaya d’Annaba. Cependant, aucune partie n’a réagi à cet épineux problème et éviter ainsi le pire, car la responsabilité des uns et des autres est engagée en cas de désastre ou de conséquences fatales. De nombreux dossiers liés à ce problème sont sans réponses au niveau de plusieurs services communaux et de la wilaya, sans aucune réaction et personne ne s’en inquiète, malgré les appels de détresse des riverains et des parties prenantes. En sa qualité d’officier judicaire et, conforment à l’article 30 du code communal, seul le maire d’Annaba peut prendre la décision de démolition de ce minaret qui représente un danger public et ses administrés sont en péril. Par ailleurs, le Centre des expertises, CDE, a demandé l’exécution de la démolition et le problème est urgent, car des d’énormes blocs de béton se détachent chaque jour encore plus. Dans le chapitre 5 du journal officiel du 12 février 2015, relatif aux dispositions particulières aux bâtiments menaçant ruine, l’article 86 prévoit en outre, l’intervention du premier magistrat de la ville, à savoir le maire. Ainsi et, conformément aux dispositions de l’article 89 de la loi numéro 11-10 du 22/06/2011, qui stipule clairement que le président de l’Assemblée populaire communale prescrit la démolition des murs, bâtiments et édifices menaçant ruine ou, le cas échéant, leur réparation au titre des mesures de sûreté exigées par les circonstances. Le P/APC peut faire effectuer toutes les visites de contrôle jugées utiles à l’effet de vérifier la solidité de tout mur, bâtiment et édifice ; ainsi, quiconque ayant connaissance des faits relevant de l’insécurité d’un immeuble est tenu de porter ces faits au P/APC.