Par : I.N.
L’auteur du quadruple homicide à la résidence Mandovi, sise à la cité de Djebbanet Lihoud, est passé aux aveux dans la journée d’hier 31 août, a révélé lors d’une conférence de presse dédiée à cette affaire, M. Zidane Tanfour, procureur principal de la République, près le tribunal de Annaba. L’assassin n’est autre que le mari et le père des victimes.
Les détails de ce crime abominable remontent à la journée du mardi 30 août, lorsque le dénommé Djamel, âgé de 44 ans, a tué son épouse, âgée de 39 ans, et ses trois enfants, âgés de 15 et 12 ans, avant de se jeter du troisième étage de l’immeuble.
Hospitalisé au service de soins intensifs du pavillon des urgences chirurgicales au Centre hospitalo-universitaire Ibn Rochd, Djamel a subi de multiples fractures, au bassin, au bras et à la jambe. Les médecins ayant assuré que le patient était en état d’être interrogé, les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire d’Annaba l’ont auditionné. Celui-ci a tout de suite reconnu les faits qui lui sont reprochés, tout en refusant d’avouer le mobile de son crime crapuleux. « L’auteur du crime semblait être en pleine possession de ses facultés mentales », a assuré le procureur de la République en précisant qu’aucune expertise psychiatrique n’a encore été réalisée.
Les détails sordides du crime :
Selon les premiers éléments de l’enquête révélés par M. Tanfour, le crime a eu lieu près d’une dizaine d’heures avant qu’il ne soit découvert par les services de sécurité à 19h00. L’ensemble des victimes a été tué par strangulation, révèle le procureur. L’épouse a, quant à elle, été frappée par un objet contondant à l’arrière du crâne avant d’être étranglée.
« Il s’agit du pire crime que j’ai vu de ma vie. Je n’ai jamais vu ça tout au long de ma carrière au sein du service de médecine légale. C’est un crime crapuleux et prémédité. Nous avons toutes les raisons du monde de suspecter que les victimes ont été empoisonnées avant d’être violentées à l’aide d’un objet contondant, puis tuées par strangulation. Les résultats finaux des analyses toxicologiques pour déterminer qu’il y a eu empoisonnement prennent un peu de temps, mais nous avons toutes les raisons de privilégier cette hypothèse », a confié à Le Provincial l’un des membres du staff du service de médecine légale du CHU Ibn Rochd.
Questionné sur le sujet, le procureur de la République, près le tribunal de Annaba a confirmé les dires de notre source hospitalière. Ce n’est que plusieurs heures après le décès des victimes et avec l’arrivée des proches de la famille qui voulaient défoncer la porte, que l’auteur du carnage a sauté par la fenêtre. « Croyant qu’il s’agissait des forces de l’ordre, l’assassin a pris peur et a sauté par la fenêtre. Il a bien évidemment été hospitalisé pour recevoir les soins nécessaires », a indiqué M. Tanfour avant de conclure que l’enquête se poursuit encore pour déterminer, entre autres, le mobile de ce crime.
L’assassin est toujours au pavillon des urgences chirurgicales sous haute surveillance policière. Ces blessures nécessitent une prise en charge médicale et son hospitalisation ne peut être interrompue.