Par : H. B.
Les étalages des supérettes, des magasins et vendeurs à la sauvette regorgent de cageots de fruits de saison qui attirent de nombreux clients qui sont toutefois rebutés et refroidis par la cherté des produits. Qu’on en juge ! Pommes locales à 400-450 da le kg, pêches à 350-450, le raisin de table à 300-400 da, la banane à 700-800 da, les prunes à 300 dinars, les abricots de moindre qualité à 250 dinars ! Les clients que nous avons abordés ce mercredi déplorent unanimement cette situation et l’un d’eux affirme : ” Mon salaire mensuel atteint péniblement les 32.000 dinars et répond difficilement aux besoins de mon épouse et de mes quatre enfants. La benjamine m’a demandé de lui acheter des pommes et le cadet a opté pour des pêches ! Comment faire pour les satisfaire sachant que je ne dispose que d’un billet de cinq cents dinars pour de menus achats ? “.
Fort heureusement, des camionnettes regorgeant de pastèques et melons en stationnement dans tous les secteurs de la ville, proposent ces fruits juteux à respectivement 45-50 da et à 80-100 da le kg. Les familles de condition modeste saisissent cette opportunité pour ramener des melons et de grandes tranches de pastèques protégées par du film alimentaire. De toute évidence, selon nos interlocuteurs, les fruits sont très chers en dépit de leur abondance.
Un père de famille nous apprend que l’huile de table a disparu des étalages de tous les commerces du chef-lieu de wilaya depuis l’Aid-el-fitr pour des raisons inexpliquées. Il souhaite une vive réaction des pouvoirs publics afin d’endiguer ce phénomène qui empoisonne la vie de la population qui galère à longueur de journée pour dénicher ce produit indispensable à la maîtresse de maison. Les spéculateurs et commerçants malhonnêtes méritent un châtiment exemplaire, sachant que les sacs de semoule ont également déserté les étalages.