Par : Hamid Baali
En ces temps de vaches maigres, le consommateur ne sait plus où donner de la tête car les prix continuent à flamber en dépit des assurances et des promesses des pouvoirs publics. A présent, c’est l’ail, un condiment indispensable à la maîtresse de maison pour la confection des repas de la maisonnée. Ceux qui avaient acheté pendant la saison estivale des bottes d’ail à un prix raisonnable, à savoir 150-200 dinars le kilogramme, pour la consommation annuelle, ont dû déchanter ! En effet, ils ont déploré que les gousses se soient desséchées et vidées de leur substance ! De guerre lasse, les pères et mères de familles n’avaient pas le choix puisqu’il fallait acheter ce produit indispensable chez certains marchands de fruits et légumes qui ont saisi cette opportunité pour gonfler à leur guise les prix. Selon des citoyens que nous avons abordés, le kilogramme d’ail sec était proposé voilà deux mois à 600-650 dinars et depuis c’est la courbe ascendante puisqu’hier, mardi 22 février, il est taxé à 1.100 dinars ! Un septuagénaire scandalisé par ces hausses inédites nous déclare ! ” C’est du jamais vu ! C’est de l’arnaque ! Comment tolérer de tels dépassements qui pénalisent des familles de conditions modestes ? Les services de la DCP doivent intervenir rapidement et mettre le holà au diktat de certains commerçants avides de gains faciles qu’il convient de sanctionner ! ” .
D’autre part, la pomme de terre très prisée par les maîtresses de maison, a, après une brève accalmie, repris une folle envolée au grand dam des autochtones qui déplorent qu’elle soit proposée à 120-140 dinars le kg ! Nous avons assisté à des scènes cocasses au cours desquelles des clients qui avaient vainement marchandé, ont dû acheter une petite quantité pour ne pas rentrer bredouilles à la maison ! Les haricots verts plafonnent à 450 dinars le kg, la tomate à 120-150 dinars, les petits pois à 220 dinars, les artichauts à 160 dinars, les piments à 180 dinars, les courgettes à 170 dinars.
Une brève virée chez quelques poissonniers de la ville nous a sidérés ! Qu’on en juge, la daurade à 2.000 dinars, la sardine à 1.000 dinars, le rouget et le merlan à 1.800 dinars, le thon à 1.200 dinars le kg et les crevettes à 2.200 dinars ! Il est évident que le poisson n’est plus à la portée des petites bourses et, seules les familles aisées peuvent se le permettre.