En deux années, l’Algérie a déjoué 100 000 tentatives de traversées clandestines et rapatrié, chez eux, près de 82 000 migrants, et l’Algérie ne considère pas la question de la migration clandestine comme un «moyen de chantage».
C’est ce qu’a affirmé, hier, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud, lors de la rencontre bilatérale qui l’a réuni, à Alger, avec son homologue espagnol, Fernando Grande-Marlaska.
Exprimant sa volonté de « renforcer les relations de coopération avec l’Espagne », Sayoud s’est attardé sur les efforts consentis par l’Algérie en matière de lutte contre la migration clandestine, d’autant plus que les autorités espagnoles accordent à ce dossier une importance capitale.
Le ministre de l’Intérieur a, ainsi, rappelé que « l’Algérie et l’Espagne font face à des défis communs liés aux flux migratoires irréguliers », avant d’affirmer que « l’Algérie a adopté une approche globale qui prend en compte les dimensions sécuritaire et humanitaire ».
Dans cet ordre, Saïd Sayoud a indiqué que « plus de 100 000 tentatives de traversée ont été déjouées en 2024 et 2025, et plus de 82 000 migrants ont été rapatriés dans le respect de leur dignité ».
« Des réseaux criminels transfrontaliers ont été démantelés et la coopération avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a été renforcée pour faciliter le retour volontaire », a ajouté le ministre, soulignant que « la coordination bilatérale avec l’Espagne demeure une pierre angulaire de la lutte contre ce phénomène, à travers l’échange d’informations et la mise en œuvre de mécanismes conjoints pour combattre le crime organisé qui lui est lié ».
Ainsi, a-t-il poursuivi, « dans la préservation des intérêts nationaux et de la sécurité nationale, et selon une approche équilibrée alliant impératifs sécuritaires, considérations humanitaires et engagements internationaux, les services algériens œuvrent avec fermeté et rigueur à endiguer ces flux massifs de migrants ».
« Il est important de souligner que, malgré les pressions et menaces que représente ce phénomène, l’Algérie ne considère pas la question migratoire comme un moyen de chantage ou de marchandage avec les pays de destination (notamment européens), contrairement à certaines parties », a lancé le ministre de l’Intérieur, pour qui, cette question « relève avant tout d’un enjeu humanitaire, où la souffrance d’êtres humains — souvent poussés par la précarité économique et les crises — doit primer ».
Par : Elyas Abdelbaki












