Par : A.Ighil
Les loyers impayés de l’Office de promotion et de gestion immobilière, OPGI d’Annaba, ont atteint plus de 26 milliards de centimes. La direction de l’OPGI a pris la ferme décision de recouvrer ces loyers impayés de plusieurs années par des locataires des biens de l’office. Selon un cadre : « Des poursuites judiciaires seront engagées dans les prochains jours contre les récalcitrants qui risquent la résiliation du contrat de location avec l’expulsion du logement ». Il faudrait rappeler que le printemps dernier, des brigades ont sillonné le territoire de la wilaya afin de distribuer des mises en demeure, mais aussi pour dresser des calendriers de paiement aux familles nécessiteuses. Un véritable porte à porte d’envergure a été effectué pour recouvrer les loyers impayés. Cette mobilisation n’a pas finalement porté ses fruits puisque les brigades en charge de l’opération n’ont pu récolter que 7% des loyers impayés, devant les difficultés des services de l’OPGI à gérer le parc immobilier dans une situation désastreuse. Les problèmes financiers dont souffre l’office ne lui permettent pas de prendre en charge la maintenance des immeubles qui se dégradent de jour en jour. Un plan de charges qui nécessite de gros budgets pour un office qui a les pires difficultés à honorer les salaires mensuels de ses employés. Ce qui fera dire au responsable de l’office : « Comment voulez-vous qu’on prenne en charge le problème d’étanchéité d’une cité d’une centaine de logements lorsque ses locataires n’ont pas payé leurs loyers depuis des années ? ». Le citoyen ne paie pas son loyer, mais il ne s’acquitte pas aussi de sa facture de consommation d’eau. L’Algérienne des eaux (ADE) éprouve les pires difficultés à recouvrer ses créances qui s’élèvent aujourd’hui à plus de 265 milliards de centimes cumulés par le non payement des nombreuses factures par ses clients et abonnés. Ainsi, le recours à la justice est l’ultime issue pour recouvrer des créances qui se chiffrent en milliards pour ces organismes.