Longtemps abandonnés et manquant d’entretien, des espaces verts à Jijel sont en passe de retrouver leur éclat. Des opérations de réhabilitation ont été lancées dans ces espaces, qui retrouvent peu à peu leur état initial. La principale opération a été entamée au jardin public Kassada qui a connu une campagne de nettoyage et d’assainissement par la mobilisation d’importants moyens humains et matériels. Dans la même optique, le site officiel de la wilaya de Jijel a fait état de la réparation de l’éclairage du jardin public, situé à proximité du siège de la wilaya sur la voie menant à la cité Camp Chevalier.
Cette opération a été menée dans le cadre d’une action de volontariat par des entreprises liées par des contrats de travail avec la direction de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction. Les images d’un autre jardin réhabilité, à la cité Village Moussa, à l’entrée Est de la ville de Jijel, ont été diffusées par le même site de la wilaya avant d’être reprises par d’autres pages locales qui ont salué les opérations d’aménagement de ces espaces. Toutefois et, au-delà de ces actions inscrites dans le cadre de la volonté de réhabilitation de la ville, certains spécialistes voient d’un œil plutôt critique le recours à la minéralisation de ces espaces.
Sous la furie du tout béton, ces espaces perdent, en effet, leur verdure. Le béton imprimé a remplacé ce qui aurait pu être de l’herbe et du sol dans ces jardins, ce qui contribue au réchauffement de ces espaces qui n’auront plus que de la chaleur à dégager en été au lieu de la fraîcheur. Au-delà de cette remarque, le réaménagement des espaces verts et des jardins publics à Jijel est une nécessité pour réhabiliter l’ensemble de cette ville dans l’optique de faire d’elle une destination touristique de choix. Cette réhabilitation passe par l’entretien de tous les espaces et sites verts éparpillés aux quatre coins d’une ville qui attire de plus en plus de visiteurs durant la période estivale.
Car, à voir l’état des jardins abandonnés, la phobie du vert semble s’installer à Jijel, face à des espaces verts qui disparaissent peu à peu. L’exemple de l’aménagement de la façade maritime de Bordj Echetti, à Beaumarchais, par le recours exclusif au béton imprimé est un exemple de la disparition de la verdure de cette ville. Des parcelles d’espaces verts auraient pu avoir leur place dans cette façade, entièrement ouverte et exposée à l’intensité des rayons solaires, notamment durant la période caniculaire. Enfin, c’est le jardin botanique de la mairie qui nécessite plus d’égards avec ses multiples espèces, dont certaines ont disparu.
Ce site est d’une beauté exceptionnelle. Sauf qu’il est devenu un lieu de délinquance. Son sol est jonché de bouteilles vides de boissons alcoolisées abandonnées par des invités nocturnes. La ville de Jijel aura pourtant tout à gagner de la réhabilitation et l’entretien de ce jardin, ainsi que de tous les espaces verts au lieu de les laisser à l’abandon. L’embellissement de la corniche passe par la remise à neuf de ces espaces.
Par :Amor Z