Renvoyées d’un mois à l’autre, les opérations d’aménagement de la ville d’El Milia demeurent la préoccupation majeure d’une population à bout de souffle face à son quotidien infernal. Pendant que la ville est tombée totalement en ruine par tant d’improvisation dans la gestion des projets de rénovation de ses infrastructures souterraines, les aménagements retenus sont encore loin d’être effectifs. Une source de l’APC rassure toutefois que toutes les procédures sont en cours pour le lancement dans les meilleurs délais de ces opérations tant attendues. «Possible au mois d’août», confie-t-elle, précisant que ces opérations sont en cours de publication à l’ANEP pour l’attribution provisoire des projets retenus. Au total, neuf opérations sont prévues pour l’aménagement des divers axes du centre-ville et de sa périphérie. Ces opérations concernent des projets d’amélioration urbaine, de réhabilitation des routes et des trottoirs et de l’éclairage public après l’achèvement des projets de rénovation des réseaux d’AEP et d’assainissement, dont la conduite des travaux a fait couler beaucoup d’encre.
Trop de promesses sans lendemain
Il reste à souligner qu’au-delà de ces promesses d’en finir avec une situation qui a trop duré, force est de reconnaître qu’il est difficile pour la population locale de supporter plus qu’elle a enduré. Depuis de longues années, elle vit au rythme d’une situation qui se dégrade de jour en jour. Dans un tel contexte, vivre à El Milia est devenu pénible, voire infernal eu égard aux affres subies à longueur de temps par des citoyens qui n’ont plus la force de crier leur détresse. D’année en année, la situation s’est empirée jusqu’à la déconfiture totale. Se sentant meurtris dans leurs âmes, les citoyens crient à la « Hogra » et l’injustice dans une ville ne méritant pas un tel sort. Si l’on évoque un total de 80 à 100 milliards de centimes pour la réhabilitation de la ville et ses quartiers périphériques à travers des promesses qui restent à concrétiser, le mal fait à cette région connue pour son passé révolutionnaire glorieux, est tel qu’il a réduit à néant ses plus modestes infrastructures. Si certaines dénoncent l’inaction de l’APC, d’autres évoquent une totale défaillance dans la gestion des affaires locales. Face à tant de torts, l’instance communale observe et n’agit pas. Elle ne semble nullement intéressée par ce qui se passe dans cette ville, renvoyant l’image d’une cité hideuse et délaissée.
Les commerces en berne !
La détresse vécue est telle que l’activité commerciale à l’intérieur a été réduite à sa plus simple expression. Subissant de grandes pertes, des commerçants ont été contraints de fermer boutique. «Il n’y a plus de clients qui osent s’aventurer dans le centre-ville», se lamentent-ils. «J’ai perdu mes clients. Tous refusent d’emprunter cette route hors usage», regrette, à son tour, un coiffeur du centre-ville. Les dommages subis sont difficiles à réparer devant de tels dégâts causés par le bon vouloir de ces hommes, ces responsables et ces élus qui se sont succédés à la tête de cette ville et qui ont trahi la confiance du citoyen et de l’Etat. Sinon, l’APC d’El Milia, et à l’instar des autres communes de la wilaya, a bénéficié d’importants montants financiers qui ont été mal investis dans des projets bâclés et mal gérés. En conséquence de cette gabegie, le centre-ville de cette grande agglomération est aujourd’hui un champ de ruine. Souillé par des amoncellements d’ordures et dégageant des odeurs fétides de ces multiples et nombreux points noirs qui n’arrivent pas à être éliminés, il incarne l’image d’une ville mal gérée et livrée à un sort incertain.
Par : Amor Z