Lors de la 58ᵉ session du Conseil des droits de l’Homme à Genève, l’Algérie a renouvelé son appel au maintien du cessez-le-feu à Ghaza et à la reconnaissance du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Cette position a été défendue mardi par le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Lounès Magramane, qui a également salué les efforts du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Volker Türk, réaffirmant le soutien constant de l’Algérie à ses missions.
M.Magramane a mis en avant le contexte mondial complexe dans lequel se tient cette session, marqué par de nombreux défis nécessitant “de réactiver et de réformer les mécanismes de l’action multilatérale internationale, à l’abri de toute politisation, sélectivité ou double standard”. Il a rappelé que l’Algérie, en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU et du Conseil des droits de l’Homme, œuvre à promouvoir cette approche dans les instances internationales.
Il a également exprimé “la vive préoccupation de l’Algérie quant à l’aggravation continue de la situation humanitaire dans les territoires palestiniens occupés, conséquence de la guerre génocidaire menée par l’occupation sioniste barbare depuis octobre 2023”. Il a souligné que cette crise persiste malgré les efforts internationaux ayant abouti à un accord de cessez-le-feu et a réaffirmé la position algérienne en faveur de son application. L’Algérie a ainsi réitéré son “rejet catégorique des plans de déportation visant à vider Ghaza de ses habitants autochtones, dans le cadre d’un plan plus vaste visant à saper le projet national palestinien”.
Sur la question sahraouie, le diplomate a dénoncé “les violations systématiques des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans le territoire du Sahara occidental par l’occupation marocaine”. Il a appelé le Conseil des droits de l’Homme à “documenter ces violations et à réactiver les missions techniques du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme au Sahara occidental”. L’Algérie a affirmé “son soutien indéfectible au droit du peuple sahraoui frère à l’autodétermination et à la fin de l’occupation de ses territoires”, appelant l’ONU à renforcer ses efforts à travers l’envoyé spécial Staffan de Mistura afin de relancer les négociations directes entre les parties concernées, dans le cadre de la légalité internationale.
Sur le plan interne, M. Magramane a souligné que l’Algérie accorde une importance capitale à la protection et à la promotion des droits de l’Homme, un engagement inscrit dans sa politique depuis l’indépendance. Il a mis en avant les progrès réalisés sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, citant “les nombreux programmes et chantiers de réformes lancés dans divers domaines et à tous les niveaux”.
En 2023, le pays a également accueilli le Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit de réunion pacifique et la liberté d’association, Clement Nyaletsossi Voule, ainsi que la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme, Mary Lawlor. M. Magramane a souligné que l’Algérie “suit de près le rapport que Mme Mary Lawlor présentera lors de cette session, en étant fière d’être l’unique pays dans la région ayant concrétisé la visite de Mme Lawlor”.
Enfin, il a renouvelé l’invitation au Haut-Commissaire Volker Türk pour une visite de travail en Algérie et a réaffirmé “l’engagement de l’Algérie à poursuivre sa coopération constructive avec le Conseil des droits de l’Homme et ses différents mécanismes pour la promotion et la protection des droits de l’Homme aux niveaux national et international, sans parti pris ni omission d’un quelconque droit”.
Par : S.A.B.