Selon la direction du commerce et de la promotion des exportations de la wilaya d’Annaba, 17 points de vente seront ouverts, à travers ses douze communes, consacrés à la commercialisation de la viande locale et importée. Cette opération sera lancée, en étroite collaboration avec l’Algérienne des Viandes rouges (ALVIAR).
Le prix de la viande importée sera plafonné à 1.200DA/kg. Il faudrait rappeler que les pouvoirs publics ont accordé à l’entreprise publique de la viande rouge ALVIAR les prérogatives d’importer de la viande rouge afin d’éviter toute tentative de monopole ou manipulations des prix du marché et casser les prix qui ont atteint des sommets, ce qui est également le cas pour les viandes blanches, ces derniers mois. Il est prévu la réception, en deux temps, de quelque 20.000 tonnes.
La viande d’agneau proviendrait du Soudan, alors que le veau sera importé, notamment du Brésil et d’Inde. Selon des chiffres du ministère de l’Agriculture qui datent de 2021, la valeur productive de la viande rouge en Algérie a été estimée à 483 milliards de DA, représentant 17% de la production agricole. Cette production a été jugée stable, avec une disponibilité moyenne de 12,34 kg/an et par habitant. Les mêmes chiffres ont révélé que l’importation des viandes rouges ont connu un net recul entre 2016 à 2021, passant de 133 millions de dollars à 10 millions de dollars seulement, à la faveur des divers investissements visant à la promotion de cette filière et la réduction de la facture d’importation.
L’opération de recensement général du cheptel, lancée en novembre dernier, sur l’ensemble du territoire national a vu ses résultats donner lieu à des chiffres très controversés. Le nombre de moutons, selon certains spécialistes, permettra de connaître les capacités nationales de production de la viande et d’améliorer les attributions d’orge subventionnée aux éleveurs. Depuis des années, des éleveurs ont dénoncé la vente frauduleuse d’orge par des opérateurs privés et des quotas attribués à de faux éleveurs.
Certains préconisent de nourrir un cheptel de plusieurs millions de têtes par deux solutions possibles: produire plus de fourrages et utiliser les sous-produits des industries agroalimentaires. Lors des assises de l’agriculture, le président de la République a insisté sur la nécessité de la modernisation des mentalités en agriculture.
Par : A.Ighil