En cette période de l’année et, à une semaine, voire moins, des examens du deuxième trimestre de l’année scolaire 2022/2023, il fallait revenir sur un sujet qui n’a cessé de susciter moult interrogations au sein des parents et des personnels de l’éducation nationale. Il s’agit de la surcharge des programmes scolaires. Tout le monde s’accorde à dire que si les élèves se plaignent de la pression des programmes, leurs parents se plaignent aussi. Nombreuses sont les difficultés liées au système scolaire actuel.
Du primaire jusqu’au secondaire et parfois même à l’université, la pression est de plus en plus ressentie. Aucun palier n’a été épargné par cette terrible pression, que les parents subissent avec leurs enfants. Le phénomène des cours de soutien est là pour illustrer cette situation des temps modernes. Il faut suivre de près la scolarité de ses enfants, avoue un parent d’élève, sinon les résultats, à la fin de l’année scolaire, risquent d’être catastrophiques. Chaque couple a certainement une projection sur le devenir de ses enfants. Malheureusement, entre le devenir et la réalité, il y a tout un chemin à parcourir.
Lourdeurs pédagogiques et cours de soutiens
Entre un programme scolaire difficile et inaccessible à la fois, et le recours inévitable aux cours de soutien, le chemin est encore long. De l’avis de certains spécialistes, aujourd’hui, l’école est loin d’être un lieu de savoir par excellence. Un lieu où on arrive effectivement à forger la personnalité de l’individu. Nous sommes en train d’assister, affirme-t-on, à une école plutôt sélective, sans aucun attrait et sans aucune motivation. Ce qui compte aujourd’hui pour l’élève et pour ses parents, c’est la note qu’il faut avoir en Maths et en physique et, bien évidemment en Français. Dans la première matière citée et la dernière, il y a un consensus chez tous les parents : ces deux matières sont difficilement assimilées par une bonne partie des élèves. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à qualifier la situation d’une crise nationale qui s’étend jusqu’à l’université. Un véritable constat d’échec dressé par les professeurs des matières précitées. Et la question qui se pose, de ce fait, est : à qui incombe la responsabilité de cet échec ? Nos éminents pédagogues et sociologues doivent certainement se pencher sur le sujet.
Cette assassine culture de l’effort qui…’’ne paie pas !’’
Nul doute, qu’il y a une explication à ce déficit constaté chez nos élèves dans les langues et dans les maths. La pression exercée par le volume horaire des matières enseignées en est, certainement, pour quelque chose. D’autres facteurs sont derrières le phénomène, le bouleversement de l’échelle de valeurs, liées au savoir et à la culture, de toute une société entre autres.
L’autre aspect important, dans cette dégringolade du niveau scolaire de nos élèves est l’absence de cette culture de l’effort chez l’élève. Ce dernier, dès l’école primaire, est sommé de faire ses devoirs sans que l’on se pose la question comment il les a faits. L’essentiel, pour nous, est qu’il ramène le devoir accompli, le reste importe peu. Un très mauvais réflexe qu’on est en train d’apprendre à nos enfants dans un âge critique et sensible. L’âge où il doit normalement apprendre les bonnes manières et les bonnes méthodes. En termes plus clairs, le mal est malheureusement profond. Il remonte à la base de la scolarité de l’enfant.
D’où l’explication de ces bacheliers incapables de rédiger correctement une lettre de motivation. La pression est, certes, difficile mais il faut l’assumer et l’analyser. Et il n’est pas du tout étonnant de voir un jour nos étudiants faire des cours de soutien pour améliorer leur niveau. Une aubaine pour certains et une charge de plus pour les parents. En fait, les cours de soutien ne sont pas une solution pour tous les élèves, qu’ils soient issus d’une famille aisée ou démunie, affirme Aziz Adjabi, un ex-professeur de français dans un lycée de la périphérie de la ville de Constantine. Notre interlocuteur opte, lui, pour une autopsie, au sens large du terme, du problème afin de préconiser les solutions nécessaires. Triste est de constater que nos élèves et nos étudiants ne lisent pas, ou rarement, a-t-il tenu à marteler. D’où l’explication du constat d’échec d’une école qui n’éduque plus, déplore-t-il.
Par :A.A