Les protestations des travailleurs des Services de l’intendance de l’Education se poursuivent, avec cette fois-ci, un sit-in qui s’est tenu hier matin devant le siège de la wilaya de Jijel. Hichem Boukechour, représentant du Syndicat national autonome des fonctionnaires de l’éducation (SNAFIE) nous dira sur les lieux : «Nous sommes ici pour dénoncer cette politique de retenues.
De ce fait, notre lettre a été déposée auprès des services de la wilaya» et d’expliquer que «les prélèvements sont des retenues arbitraires et abusives, effectuées à la veille de l’Aïd. Cela va à l’encontre de la politique sociale du président de la République, qui a décidé l’importation de moutons, régulé le prix du café et intervenu dans d’autres domaines commerciaux.» Il précisera qu’«auparavant, c’était des ponctions de 10 jours, mais, cette fois-ci, ça va de 22 à 30 jours! Ne réfutant nullement les retenues «que vous avez le droit de faire», mais il estimera que l’année est longue pour continuer à faire des prélèvements de 10 jours comme avant, regrettant d’entrer «dans une politique d’appauvrissement des personnels de l’intendance et leurs familles.»
Les protestataires qui n’ont pu rencontrer le wali, indisponible, selon leurs dires, ont toutefois déposé au niveau du service «courrier» le communiqué du Conseil de wilaya du SNAFIE dans lequel ils fustigent «cette orientation injuste du ministère de l’Éducation nationale, en recourant à une politique de punition au lieu du dialogue», jugeant que l’application des «des retenues arbitraires constitue un comportement dangereux et sans précédent dans la nouvelle Algérie. Elle reflète le manque de volonté du ministère à trouver des solutions appropriées et rapides (…), ainsi que le non-respect des textes juridiques, étant donné que l’obligation d’assurer un service minimum de transport et de restauration ne justifie en aucun cas des retenues pouvant aller jusqu’à 30 jours.»
Poursuivant sa protestation pour ses revendications socioprofessionnelles, le syndicat a également affirmé «la poursuite du boycott financier et administratif, notamment le refus de verser les crédits à la direction, ainsi que l’étude et la préparation de la possibilité de restituer les cachets à l’avenir». Comme il a été souligné «que les retenues sur salaire ne donneront lieu à aucune récupération des tâches non accomplies.»
On rappellera que le conflit opposant les services de l’intendance à leur tutelle de l’éducation nationale fait suite à ce qu’ils considèrent comme une «marginalisation des personnels des services de l’intendance dans les décrets exécutifs 25/54 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’Education nationale et 25/55, instituant le régime indemnitaire des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’Education nationale.»
Par : Fodil S.