Par : Benyahia Abdelmadjid
Dans le cadre de la lutte contre toutes sortes de délits, la brigade de gendarmerie, relevant du groupement de la wilaya de Batna, a procédé, hier vendredi, à la saisie d’une motopompe, appartenant à un agriculteur de la région, âgé de 58 ans, qui pratiquait le pompage des eaux usées à partir de l’oued qui traverse ladite commune. Selon nos sources d’informations, l’individu en question irriguait sans souci et sans la moindre conscience ses champs de culture dans ladite commune avec les eaux usées et infectées. Les problèmes d’irrigation sont dus généralement au manque d’eau dont souffre l’agriculture en Algérie, notamment dans la wilaya de Batna qui s’est nettement aggravée ces dernières années.
Certains fellahs utilisent cette eau infecte pour irriguer à longueur d’année leurs cultures à partir des eaux usées pompées dans les oueds.
Suites aux informations fournies par des citoyens, les éléments de la brigade de gendarmerie, relevant du groupement de la wilaya de Batna se sont déplacés, hier, en fin d’après-midi, lors d’une opération combinée, vers les champs agricoles de la commune de Chemora. Les éléments de la brigade ont saisi une pompe, des tuyaux d’irrigation et autres matériels concernés, dispersé à travers les champs agricoles de ladite région, d’où des eaux usées sont déversées et les agriculteurs de mauvaise foi, de manière générale, les utilisent pour irriguer leurs plantations, apprend-on.
Pour rappel, le phénomène de l’irrigation des cultures avec les eaux usées prend de l’ampleur dans la wilaya de Batna et menace sérieusement la santé publique, notamment en cette période où la pandémie est propice à la propagation des maladies, aux virus et autres. Il y a eu déjà des arrestations et des comparutions devant la justice, mais cela ne semble pas mettre fin à ces pratiques mafieuses. L’irrigation des champs se faisait également depuis l’oued El Gourzi où toutes les eaux usées collectées dans la ville de Batna sont déversées dans ce même oued. Ce phénomène est produit chez certains cultivateurs indifférents aux dangers qu’ils font courir à leurs concitoyens. Ces derniers ont été présentés par devant le procureur de la République, près la cour de la ville-citée.
À ce sujet, le ministère de l’Agriculture a rappelé, dans ce sens, que les services compétents des secteurs concernés au niveau local ont de tout temps réprimé ce genre de pratiques et appliqué les mesures qui s’imposent, en l’occurrence les poursuites judiciaires, les saisies des équipements d’irrigation et la destruction systématique des cultures. Le mis en cause a été présenté par devant le procureur de la République près le tribunal de cette même localité pour irrigation non autorisée indique-t-on.