Par : A.Ighil
La nouvelle ville Benaouda Ben Mostefa vit à l’heure de l’insécurité. Plusieurs de ces habitants sonnent la sonnette d’alarme devant la recrudescence du phénomène. Des centaines de logements, livrés récemment encore inhabités ont été la cible de bandes de voleurs de cuivre à l’intérieur même des demeures, emportant des fenêtres et autres objets des sanitaires. Des bandes organisées constituées en véritables réseaux armés, s’attaquent à la tombée de la nuit à des immeubles pour certains presque vides. Les paliers de plusieurs bâtiments des logements AADL des îlots 1 et 3 qui comptent près de 400 logements ont été visités et qui ont vu leur conduite de gaz alimentant les appartements arrachés, nous confiera l’un des locataires désappointés. Alors que le site des 417 logements OPGI, non encore livrés, connait le même sort, et les appartements pillés et vandalisés. « C’est une véritable razzia » dira notre interlocuteur. Un pillage systématique de ces immeubles réalisés à grands frais par l’office de promotion et de gestion immobilière. Selon plusieurs avis récoltés à ce sujet, la cause directe de ces actes de pillage serait le nombre limité des gardiens affectés par les services concernés pour sécuriser les lieux. Or, pour les logements AADL, le problème réside dans le fait que la passation du patrimoine n’a pas encore été effectuée. Ainsi, les habitants de la nouvelle ville Benaouda Ben Mostefa sont unanimes pour dire que le problème de l’insécurité se pose avec acuité. La mise en place d’une brigade de la Gendarmerie nationale au niveau de la nouvelle ville ne pourra couvrir l’ensemble du territoire qui compte aujourd’hui près de 20.000 âmes. Depuis le début de l’année, ce corps de sécurité a mis fin à 600 opérations de vols et d’agressions sur plusieurs réseaux, eau, gaz et électricité et ont traité 490 cas d’une certaine gravité, concernant le vol des canalisations de gaz qui pourrait avoir des conséquences dramatiques. Ainsi, l’inquiétude est au plus fort parmi la population qui ne cesse de revendiquer une meilleure couverture sécuritaire. Et nombre d’entre eux s’interrogent sur l’existence, depuis deux ans, du siège de la Sûreté urbaine, à proximité de l’îlot 7 des 2.200 logements et qui n’est toujours pas opérationnel. Une présence policière dissuasive est nécessaire.